NIGERIA – Une attaque contre une mosquée pendant la prière du vendredi dans l’État de Zamfara a tué cinq fidèles tandis que de nombreux autres ont été enlevés.
Des hommes armés ont tué cinq fidèles et en ont enlevé au moins 18 lors d’une attaque contre une mosquée dans l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigéria, a indiqué la police.
S’adressant à l’agence de presse AFP dimanche, le porte-parole de la police d’État, Mohammed Shehu, a déclaré: «Les terroristes ont tué cinq fidèles et en ont kidnappé 18 autres, dont l’imam. »
Selon les rapports, une centaine de voleurs de bétail à moto ont ouvert le feu sur une congrégation musulmane du village reculé de Dutsen Gari, dans le district de Maru, alors que les habitants observaient les prières hebdomadaires du vendredi.
Les habitants et les médias locaux ont déclaré que plus de 30 fidèles avaient été enlevés.
«Les hommes armés ont attaqué la mosquée pendant que l’imam prononçait le sermon et ont emmené plus de 30 personnes, y compris l’imam, après avoir abattu cinq fidèles», a déclaré un habitant, Ibrahim Altine.
Le nord-ouest du Nigéria est un foyer de gangs criminels accusés d’avoir pillé des villages, volé du bétail, kidnappé contre rançon et incendié des maisons après avoir pillé des vivres.
Le nord-ouest du pays voit occasionnellement des affrontements entre les bergers Peuls, l’un des plus grands groupes ethniques largement dispersés en Afrique de l’Ouest, et les tribus voisines.
Les Peuls, qui ont migré vers le sud pour faire paître leur bétail, affirment que les agriculteurs ont tenté de voler leurs animaux et d’attaquer leur peuple.
Les gangs maintiennent des camps dans la forêt de Rugu, qui chevauche les États de Katsina, Zamfara, Kaduna et Niger, d’où ils lancent des attaques.
Les déploiements de troupes et les pourparlers de paix avec les autorités locales n’ont pas réussi à mettre fin aux attaques.
Contrairement aux combattants appartenant au groupe armé Boko Haram, les gangs criminels n’ont aucune tendance idéologique, mais les inquiétudes grandissent quant au fait que les combattants s’infiltrent progressivement dans les gangs.
Plus tôt cette année, l’International Crisis Group a averti que les gangs armés pourraient développer des liens avec des groupes tels que l’EIIL dans la province de l’Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Les gangs criminels ont tué environ 8 000 personnes depuis 2011 et forcé plus de 200 000 à fuir leur domicile, selon les estimations.