Omir Bekali a passé un long séjour en 2017 dans l’un de ces camps de la honte chinois où vivent plusieurs minorités musulmanes, dont les Ouïghours et les Kazakhs.

Plus d’un million de musulmans sont détenus dans des centres de «rééducation politique» selon des experts et des organisations de défense des droits humains.

Leurs journées sont faites de chants patriotiques, de séances d’autocritique et de repas à base de porc,

Pékin affirme qu’il s’agit simplement de

Centres de formation professionnelle … contre la … radicalisation islamiste.

Comme le dit, si maladroitement, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, des sortes de«campus».

Monsieur Bekali est l’un des rares rescapés de ce «campus» et il ne se fait pas prier pour raconter son passage dans ces centres malgré le risque de représailles contre ses proches en Chine.

Son quotidien était fait de brimades ayant pour seul but de lui retirer sa croyance religieuse.

Chaque matin de 7h à 7h30, il fallait chanter l’hymne national chinois. On chantait à 40 ou 50 personnes en faisant face au mur.
Je ne voulais vraiment pas chanter. Mais à force de répétition quotidienne, c’est rentré. Ça fait plus d’un an que je suis sorti, mais la musique, elle, résonne toujours dans ma tête.

Il avait écopé de sept mois de prison pour des accusations d’aide au terrorisme, il est finalement envoyé dans un camp de rééducation.

Il y avait des enseignants, des artistes, des vieillards. Etaient-ils des terroristes ?

Ils ne pouvaient ni prier, ni parler une langue autre que le chinois, ni se laisser pousser la barbe, autant de signes de radicalisation pour les autorités chinoises.

Aujourd’hui, il n’a plus de nouvelles de ses proches restés en Chine.

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