A l’hôpital d’Hadassah, quelques kilomètres à l’ouest de Jérusalem, Sarah une jeune femme juive israélienne vivant dans un kibboutz à quelques kilomètres de la Ville sainte donne naissance à son troisième enfant.
Elle est d’abord placée dans une chambre avec une autre femme juive avant qu’une arabe prenne sa place.
Une infirmière est alors venue me voir pour s’excuser. Sur le coup, je n’ai pas compris pourquoi.
Mais lorsque l’infirmière se penche sur l’épaule de Sarah, s’excusant de l’avoir mise dans une chambre avec une Arabe car elle n’a pas eu d’autre choix, l’incompréhension disparaît et laisse place à l’embarras.
Quand j’ai compris, j’étais choquée et embarrassée. Toute la conversation avait eu lieu alors que ma camarade de chambre était dans le lit juste à côté.
Comme je savais qu’elle parlait hébreu, j’ai expliqué à l’infirmière qu’il n’y avait aucune raison pour qu’une femme arabe me dérange, et que nous étions tous égaux.
Malheureusement ce cas n’est qu’un parmi des dizaines d’autres. Dans plusieurs maternités israéliennes, des femmes arabes sont mises à l’écart du simple fait de leur religion et de leur origine. Des discriminations horribles et dégradantes.
Salma qui a donne naissance à son premier enfant en 2011 au centre médical Galilée, dans le nord d’Israël raconte :
Je me suis sentie insultée et humiliée. On est mises à part, soi-disant parce qu’entre femmes juives et arabes, on ne partage pas la même culture.