Vendredi dernier, le juge des libertés et de la détention (JLD) a rejeté la demande de remise en liberté de Tariq Ramadan, toujours incarcéré.
Motif de ce refus : le juge estime que la crédibilité des deux premières victimes présumées est suffisante… De nouvelles auditions des accusatrices et de Tariq Ramadan auront lieu et le JLD indique que «ces actes d’instruction nécessitent d’éviter de manière impérieuse tout risque de pression sur les victimes».
Une décision «invraisemblable» pour Emmanuel Marsigny, l’avocat de l’islamogue, dénonçant le «mensonge des accusatrices»
Même s’il n’a jamais été condamné et si les faits dénoncés sont anciens, leur succession interroge sur la dangerosité criminologique de l’intéressé, qui devra être évaluée de manière approfondie avant toute remise en liberté.
La dangerosité de Tariq Ramadan ? Du délire selon son avocat qui fustige «l’absence d’objectivité des enquêteurs et de la juge» :
Evaluer la dangerosité d’un mis en cause alors que les faits ne sont pas établis, c’est du délire.
Tariq Ramadan, qui a fait appel de la décision du JLD, restera en prison jusqu’à la nouvelle décision.