La nouvelle série Messiah de Netflix suit une figure du «Messie» appelée Al Massih ad-Dajjal, jouée par l’acteur belge Mehdi Dehbi.
Est-il vraiment le Messie, un agent politique malfaisant ou un escroc manipulateur de génie ? La question est précisément au cœur de la série.
On ne sait pas à quelle foi l’énigmatique personnage souscrit.
Dans l’Islam, diverses traditions prophétiques (hadiths) mettent en scène al-Dajjâl (l’Imposteur), l’équivalent de l’Antéchrist. Il apparaît à la fin des temps et doit être éliminé par le prophète Îsâ (Jésus) lors de son retour.
Par nos actions qui nous distinguent des non-croyants, Allah Tout-Puissant entend nous mettre à l’épreuve.
Al-Dajjal signifie en arabe « menteur, imposteur ». Celui qui confond les bons et les mauvais.
Il est rapporté dans les traditions qu’al-Dajjal s’érigera en séducteur qui trompera les gens en leur présentant le mensonge comme une vérité et la vérité comme un mensonge, le bon comme le mal et le mal comme le bon.
Une pétition a été lancée sur internet pour appeler au boycott de Messiah, décrit comme une «propagande maléfique et anti-islamique».
En tout cas, le moins que l’on puisse dire, est que Netflix joue la provocation avec son thriller politico-religieux, un prophète qui défie l’organisation État islamique en Syrie, une fusillade sur le Mont du Temple à Jérusalem et peut-être la venue du Messie.
Son créateur, Michael Petroni, confirme.
Oui, c’est provocateur, la série est provocatrice. … Mais provocateur ne veut pas dire offensant.
Plus de 3 500 personnes auraient déjà signé cette pétition. Plusieurs musulmans ont aussi critiqué sur Twitter la série pour sa «prévisibilité» et sa «représentation inauthentique de l’islam».
Messiah sera disponible le 1er janvier sur Netflix, faites-vous votre propre idée.