Il y a encore quelques années, les tireurs d’élite de la ville de Miami s’entraînaient à tirer sur des clichés d’identité judiciaires de jeunes Afro-Américains. C’est la chaîne NBC Miami qui, en 2015, avait révélé cette affaire scandaleuse de la police de Miami.
En effet, au début de l’année 2015, les photos de jeunes Afro-Américains épinglées dans les stands de tir des policiers de Miami avaient été découvertes.
Valerie Deant, sergent de la Garde Nationale en Floride, avait alors été choquée en voyant les tireurs d’élite de la police de Miami Beach utiliser ces clichés pour s’exercer au tir. Et pour cause, l’une de ces photos était celle de son frère ! L’image datait d’il y a quinze ans, lorsque son frère avait été arrêté.
« Je me suis demandée pourquoi mon frère servait de cible d’entraînement ? J’ai pleuré plusieurs fois. » raconte Valerie Deant à la chaîne NBC Miami.
En réponse , la ville de Medley, propriétaire du Centre de formation aux armes à feu, avait expliqué louer les installations et ne pas choisir les cibles utilisées par la police de Miami.
La police de Miami admet « une erreur de jugement »
De son côté, le chef de police de North Miami Beach, J. Scott Dennis, avait admis « une erreur de jugement » des policiers. Il avait également réfuté toute accusation de « profilage racial », en précisant que plusieurs membres de la police de Miami étaient Afro-Américains.
Il avait affirmé :
« Nos règles n’ont pas été violées. Il n’y aura pas de sanctions disciplinaires. »
C’est alors que la NBC avait décidé d’interroger d’autres services de police des États-Unis. Tous avaient affirmé n’utiliser que des cibles produites et non les photos de vraies personnes.
Par ailleurs, le programme de formation des tireurs d’élite fut suspendu provisoirement. Scott Dennis, le chef de la police de Miami avait alors expliqué qu’il n’y aurait plus de photos de suspects ou de coupables utilisées lors des entraînements.
Une erreur de jugement ils nous prennent pour des cons