Ce sont des images rares montrant les couloirs de la prison de Guantanamo Bay dans laquelle sont emprisonnés des centaines d’hommes depuis des années. Une vidéo filme le moment où l’adhan de la salât al-Fajr se met à retentir apportant ainsi de l’apaisement dans ce décor sombre.
Fajr Adhan from Guantanamo Bay.
Keep the brothers in your Duas ? pic.twitter.com/RTAyiYE3Z1— muslim daily ❁ (@BirdsOfJannah) December 12, 2015
Torture et « guerre contre le terrorisme »
Depuis le début de «la guerre contre le terrorisme», l’interdiction de la torture et des mauvais traitements a été affaiblie. Le centre de détention de Guantánamo est devenu le symbole de violations des droits humains telles que la torture et la détention illégale. Une décennie d’atteintes aux droits humains s’en est suivie, notamment dans la base militaire de Guantanamo selon un rapport d’Amnesty International.
Deux mois à peine se sont écoulés entre le moment où le président George W. Bush a ordonné au ministre de la Défense de trouver un « lieu approprié » pour incarcérer les étrangers détenus au nom de la « guerre contre le terrorisme » et l’arrivée des 20 premiers prisonniers – considérés comme du fret humain – sur la base navale américaine de Guantánamo Bay, à Cuba, le 11 janvier 20022 . Dix années plus tard, cette prison inadaptée donne l’impression d’avoir été conçue et d’avoir vu le jour en un temps record. Ce qui n’est pas le cas de sa fermeture. Il n’aura fallu que sept semaines environ pour que le centre de détention de Guantánamo soit opérationnel, tandis que sept années se sont pratiquement écoulées depuis que les autorités américaines ont déclaré qu’elles s’employaient à le fermer.
Dans ses mémoires, l’ancien président des États-Unis, George W. Bush, défend sa décision d’installer un centre de détention à Guantánamo, mais explique également que, dès le début de son second mandat en janvier 2005, il avait pris conscience que cette prison était devenue « un outil de propagande pour nos ennemis et une source de distraction pour nos alliés ». Par la suite il s’est efforcé, a-t-il affirmé, de « trouver un moyen de fermer la prison ». Les efforts que le président américain et son gouvernement ont effectivement déployés après 2005 pour fermer le centre de détention n’ont manifestement pas abouti.
Quelque 245 personnes y étaient toujours incarcérées lorsqu’il a quitté la Maison-Blanche, le 20 janvier 2009.