Le recteur de la mosquée de Paris réclame qu’elles puissent ouvrir de 21H00 à 2H00 du matin la nuit du 8 au 9 mai.
La Grande mosquée de Paris (GMP) a saisi le Conseil d’État en référé afin d’obtenir l’ouverture des mosquées une partie de la nuit du 8 au 9 mai, nuit particulière du ramadan, a-t-on appris de sources concordantes vendredi, rapporte l‘AFP.
“La liberté de religion incluant la pratique des rites dans les lieux de culte, j’ai (…) décidé de saisir le Conseil d’État en référé pour qu’un arbitrage soit rendu par un juge indépendant et impartial”, a déclaré le recteur de la GMP Chems-eddine Hafiz dans un communiqué.
Un référé-liberté a bien été déposé, a-t-on confirmé de source proche du dossier.
Actuellement les mosquées ferment à l’heure du couvre-feu. Le recteur réclame qu’elles puissent ouvrir de 21H00 à 2H00 du matin la nuit du 8 au 9 mai, qui correspond à la “Nuit du Destin” dans le mois du ramadan.
Cette nuit “constitue un rite essentiel pour les musulmans, à savoir la célébration de la nuit au cours de laquelle le Coran a été révélé au prophète Mohammed (…) par l’ange Gabriel. (…) Elle est un temps béni dédié à la prière, au recueillement, à l’invocation et au pardon”, explique-t-il.
La semaine dernière, M. Hafiz avait sollicité le ministre de l’Intérieur pour obtenir une dérogation nationale. Mais, dit-il dans le communiqué, le gouvernement a refusé, soutenant “que les risques sanitaires étaient tels qu’il n’était pas possible de mettre en œuvre pareil aménagement”.
“Je ferai tout mon possible pour le convaincre que l’aménagement demandé permettra une pratique effective de ce rite religieux sans risques réels de santé publique”, souligne le recteur, estimant que “depuis les premiers jours de l’épidémie de Covid-19, les Français de confession musulmane ont adopté une attitude exemplaire“.
Le mois de jeûne du Ramadan a débuté le 13 avril et doit se terminer aux alentours du 13 mai.