Des centaines de fidèles palestiniens ont été blessés au cours d’un week-end d’affrontements avec les forces de sécurité israéliennes au sein de la mosquée Al-Aqsa, alors qu’une audience clé sur un conflit de propriété concernant des habitations du quartier de Cheikh Jarrah a atteint un point critique a été reportée.
Les forces du Dajjal délogent les prieurs palestiniens à l’intérieur de Masjid Al Aqsa à coup de grenades assourdissantes.
Qu’Allah libère la Palestine. pic.twitter.com/VesQXVoTLb
— Idriss Sihamedi (@IdrissSihamedi) May 9, 2021
La zone autour de la mosquée sacrée d’Al-Aqsa a connu plusieurs nuits de violence, les pires depuis 2017, alimentées par une tentative de plusieurs années de colons juifs de reprendre les maisons palestiniennes voisines à Jérusalem-Est annexée par Israël.
???? [ URGENT ] ATTAQUE TRÈS VIOLENTE EN COURS DE LA MOSQUÉE AL-AQSA PAR LES FORCES D’OCCUPATION ISRAÉLIENNES ! #AlAqsa
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— Gaza News+ (@GazaNewsPlus) May 10, 2021
Avant la réunion hebdomadaire du cabinet, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti qu’Israël « imposerait de manière décisive et responsable la loi et l’ordre à Jérusalem ».
تصدي الشبان من داخل المصلى القبلي خلال اقتحامه في #المسجد_الأقصى pic.twitter.com/fAZfn1uBsu
— حلا (@halakhalayleh) May 10, 2021
Au milieu des appels internationaux croissants à une désescalade, la Tunisie et le Maroc ont déclaré que le Conseil de sécurité de l’ONU devait tenir une réunion à huis clos dans les plus brefs délais.
Quelque 121 Palestiniens ont été blessés lors des affrontements de la nuit de samedi, dont beaucoup ont été touchés par des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien.
La police israélienne a déclaré que 17 de ses officiers avaient été blessés.
La nuit précédente, plus de 220 personnes, à nouveau pour la plupart des Palestiniens, ont été blessées lorsque la police a pris d’assaut Al-Aqsa, affirmant que des Palestiniens avaient lancé des pierres et des feux d’artifice sur des officiers.
Quatre pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël au cours de l’année écoulée – les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan – ont tous condamné les actions d’Israël et exprimé leur soutien aux Palestiniens.
En Jordanie, qui a fait la paix avec Israël en 1994, plusieurs centaines de manifestants dans la capitale Amman ont exigé la fermeture de l’ambassade d’Israël.
L’agence des Nations Unies pour l’enfance, l’UNICEF, a déclaré qu’en deux jours, 29 enfants palestiniens avaient été blessés à Jérusalem-Est, dont un enfant d’un an.
Huit enfants palestiniens ont été arrêtés, a-t-il déclaré.
Samedi soir, des milliers de Palestiniens ont emballé l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa pour des prières spéciales du Ramadan sur le troisième site le plus sacré de l’Islam, que les Juifs vénèrent comme le Mont du Temple.
Netanyahu a déclaré dimanche qu’Israël maintiendrait « la liberté de culte pour toutes les religions ».
Mais la police a mis en place des barrages routiers la nuit précédente, affirmant vouloir limiter l’accès à la vieille ville et éviter les «émeutes violentes» – empêchant effectivement des centaines de personnes de prier.
?? | La mairie de Jérusalem a bloqué les transports entre la ville est sa périphérie. Les palestiniens vivants dans les municipalités alentours se sont malgré tout rendus à pied au Masjid al-Aqsa, même les plus âgés. pic.twitter.com/mlEenNuXbR
— Hona al-Qods (@SawtQods) May 8, 2021
Un rapport de l’AFP a rapporté avoir vu la police arrêter au moins un bus en direction de Jérusalem-Est et détenir des Palestiniens, tandis que des centaines d’autres marchaient sur les autoroutes menant à la ville sainte.
«Ils veulent nous empêcher d’aller à Al-Aqsa», a déclaré Ali al-Komani, 40 ans, à l’extérieur du lieu saint.
Les fidèles ont prié pacifiquement à Al-Aqsa samedi, mais la violence a éclaté ailleurs à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et à la frontière Gaza-Israël.
Des policiers à cheval se sont déployés devant la porte de Damas de la vieille ville, alors que les agents tiraient des grenades assourdissantes pour disperser les manifestants.
Les Palestiniens ont bombardé la police anti-émeute avec des pierres et mis le feu à une barricade de fortune, et les journalistes ont vu une femme au visage ensanglantée être escortée hors des lieux par un sauveteur.
La police a également dispersé un rassemblement dans le district de Cheikh Jarrah, où des familles palestiniennes menacées d’expulsion de leurs maisons dans un différend avec des colons juifs attendaient une décision de la Cour suprême lundi.
La police a tiré des grenades assourdissantes et des canons à eau sur les manifestants qui les ont jetés avec des pierres, tandis que les Palestiniens chantaient des chants de résistance.