Les pays doivent s’unir pour créer un « pont humanitaire afin de briser le siège imposé aux habitants de la bande de Gaza », a déclaré hier le roi Abdallah II de Jordanie lors du Sommet extraordinaire arabo-islamique à Riyad, capitale de l’Arabie saoudite.
Insistant sur la nécessité de « trouver une véritable perspective politique pour résoudre la question palestinienne sur la base de la solution à deux États, seule voie pour atteindre la paix, la stabilité et la sécurité dans la région », le roi Abdallah a appelé les « pays frères et amis à participer à la création d’un pont humanitaire pour briser le siège imposé aux habitants de la bande de Gaza et à apporter une aide d’urgence à ce territoire en proie à une catastrophe humanitaire ».
L’incapacité de la communauté internationale à stopper la guerre israélienne à Gaza a conduit à une escalade des violences contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée, ainsi que contre les sites sacrés islamiques et chrétiens à Jérusalem, et au déclenchement d’une guerre contre le Liban, a-t-il ajouté.
Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane a souligné la nécessité de « poursuivre les efforts communs pour établir un État palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale ».
Il a également réaffirmé son rejet du génocide commis par Israël contre le peuple palestinien, dénoncé l’interdiction par Israël de l’agence d’aide UNRWA et l’obstruction des organisations humanitaires pour acheminer de l’aide aux Palestiniens de Gaza, condamné l’agression militaire israélienne contre le Liban et rejeté les attaques contre le territoire iranien.
Dans son discours, le prince héritier saoudien a également souligné que « les crimes continus d’Israël contre des innocents et la violation continue de la sainteté de la mosquée Al-Aqsa constituent un mépris du rôle central de l’Autorité nationale palestinienne dans tous les territoires palestiniens, ce qui compromettra les efforts visant à obtenir les droits légitimes du peuple palestinien et à établir la paix dans la région ».
Le Sommet extraordinaire arabo-islamique s’est ouvert hier avec la participation de dirigeants, dont l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le président syrien Bachar Al-Assad et le premier vice-président de l’Iran, Mohammad Reza.