Pierrette Herzberger-Fofana, députée Européenne, était en train de filmer l’arrestation de deux jeunes hommes noirs lorsque la police Belge a décidé de s’en prendre aussi à elle.
Elle affirme avoir filmé une scène d’arrestation où « les policiers harcelaient deux jeunes noirs. » Mais en voyant cela, la police s’est approchée d’elle et l’a humiliée selon ses propos.
La scène s’est passée mercredi 17 juin, devant le Parlement Européen. Et c’est lors d’une séance plénière du Parlement à Bruxelles, que la députée Européenne Pierrette Herzberger-Fofana, élue des Verts, a raconté avoir été «traitée de façon humiliante» par des policiers.
Elle explique :
«Les policiers se sont dirigés vers moi, ils m’ont arraché mon téléphone des mains. Quatre des neuf policiers armés m’ont brutalement poussée contre le mur. Ils ont violemment pris mon sac à main. Ils m’ont plaquée au mur jambes écartées.»
En leur disant qu’elle est eurodéputée, les policiers ne l’auraient pas cru. Et ils ont exigé sa carte de résidence en Belgique. Elle a alors présenté son passeport allemand et son laissez-passer du Parlement Européen.
La députée Européenne compte porter plainte
Dénonçant «un acte discriminatoire à tendance raciste», la députée Européenne a annoncé avoir porté plainte.
«À l’heure où le monde entier a vu les conséquences fâcheuses de la brutalité policière, cette expérience est pour moi traumatisante.», a-t-elle déploré.
Depuis, les soutiens pour l’eurodéputée se multiplient, notamment de la part des politiques.
Ainsi, le président du Parlement David Sassoli, lui a montré tout son soutien et compte demander des explications aux autorités belges.
L’eurodéputé David Cormand a également exprimé leur soutien à l’élue.
De plus, Philippe Lamberts, co-président du groupe Verts-ALE a dénoncé :
«La couleur de la peau de notre collègue n’est pas étrangère au fait même qu’elle ait été interpellée et à la brutalité et au manque de respect qu’elle a subi.»
De son côté, Audrey Dereymaeker, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Nord, a tenté de se justifier :
«Elle a voulu s’immiscer dans l’intervention, elle filmait la scène et a d’abord refusé de s’identifier quand on le lui a demandé.»
«C’est exact qu’il y a eu une fouille de sécurité avec une courte privation de liberté, le temps de vérifier son identité, c’est le suivi de la procédure habituelle.»