Seine-Saint-Denis - Mohamed 18 ans tué par balle en tentant de s’interposer dans une querelle après «un geste héroïque »

Dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 juin, Mohamed âgé 18 ans a été tué par balle dans la cité Stalingrad à Saint-Denis. Deux autres individus, âgés respectivement de 17 et 21 ans, ont été blessés : le premier a été gravement touché, tandis que le deuxième a été légèrement atteint au niveau du bras et a pu sortir de l’hôpital. Tous les trois sont originaires de Saint-Denis. 

Plusieurs détonations ont été entendues. D’après les témoins, Mohamed à tenter de s’interposer dans « un geste héroïque » afin de faire cesser la querelle.

Il était tranquillement avec ses amis, lorsqu’il a vu une bagarre, l’un partir et revenir avec une arme. Mohamed est alors le seul à être intervenu. Il a tenté de le raisonner, puis a tenté de le désarmer avec une balayette.

3 coups de feu… Mohamed s’est écroulé. Laissant sa famille sans lui.

Il a probablement sauvé une vie… Mais il y a laisse la sienne.

Les policiers, dépêchés sur place, ont découvert le garçon de 18 ans, blessé par balles au thorax. Il est décédé quelques minutes plus tard. Deux hommes de 17 ans et 21 ans ont également été blessés par balles, dont le plus jeune, « gravement ». « Un revolver a été découvert dans les taillis à une vingtaine de mètres des victimes », selon une source policière, citée par l’AFP.

« Après en être venus aux mains, certains ont sorti les armes de poing », relate Le Parisien.

 

« Ce drame prendrait sa source dans une guerre de territoire entre trafiquants. Quelles que soient les raisons ou les circonstances, de tels actes sont atroces et inadmissibles. On ne devrait pas mourir à 18 ans, ni mettre en danger sa vie et celle des autres », a réagi le maire Laurent Russier. Il réclame « justice pour les victimes de ces tirs » et pour les habitants « de ces quartiers qui ne supportent plus de vivre sous le joug des trafiquants, dans la peur pour leurs enfants et pour eux de représailles ou de balles perdues ».

À leur arrivée, les policiers ont « été accueillis par de nombreux individus hostiles » et trois personnes auraient été interpellées pour violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et refus d’obtempérer, selon la source policière contactée par l’AFP.

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