Strasbourg - Un homme est poursuivi pour avoir crevé les pneus de femmes voilées avec la mention « No Hijab »4

Un homme de 73 ans doit être jugé en juin à Strasbourg, pour avoir crevé les pneus d’automobilistes portant le voile et laissé le message « no hijab » sur leur voiture.

Son procès devait se tenir le 7 janvier, mais la grève des avocats en a décidé autrement. Jean-Pierre E., 73 ans, est finalement attendu le 2 juin prochain au tribunal correctionnel de Strasbourg, où il doit être jugé pour « dégradation de biens commise en raison de l’appartenance à une religion », rapporte Mediapart.

Une enquête de police a permis d’identifier récemment l’auteur de dégradations à caractère islamophobe. Cet homme, sexagénaire, a crevé les pneus de plusieurs voitures appartenant à des femmes portant un foulard, dans un parking commercial à Strasbourg, et a collé un mot avec la mention « No Hijab », explique le CCIF sur son site internet.

L’information avait été révélée par le CCIF

 

Une audience est prévue au Tribunal Judiciaire de Strasbourg. Le CCIF a affecté une avocate aux plaignantes qui l’ont saisi, et donnera plus d’informations prochainement.

Cet incident, qui peut être considéré comme un fait divers (malheureusement parmi beaucoup d’autres : insultes, etc., que nous recensons au quotidien), a pourtant réactivé une partie des héros identitaires de Twitter (Valeurs Actuelles, Sifaoui, Clavreul et autres), qui ont qualifié notre information de manipulation (alors qu’ils savent très bien que nous n’avons aucun intérêt à livrer de fake news), cela en raison d’un photomontage (basique il est vrai) d’illustration qui accompagnait l’information. Nous avons modifié ce montage suite à la réclamation légitime sur l’image du pneu crevé trouvée sur Google Images (et qui appartient au site Autoplus).

Cet épisode a permis cependant de révéler des faits intéressants :

1.           Tout d’abord, le geste qui unit à nouveau la droite extrême et la gauche républicaine quand il s’agit d’attaquer le CCIF et de nier la réalité de l’islamophobie.

2.           Ensuite, dans le tweet de M. Sifaoui, une déclaration assumée : le devoir de mener une campagne pour diaboliser le voile.

 

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