La suisse s’est distinguée ces dernières années par une montée en puissance des actes islamophobes à l’image de son voisin français.
La discrimination à l’embauche, à l’école ou encore lors des procédures de naturalisation sont la conséquence de l’instrumentalisation politique et médiatique d’un soi disant «extrémisme islamiste»…
Depuis les événements du World Trade center en septembre 2001, les messages anti-musulmans sont largement relayés par la clique politique aux Etats-Unis, en Europe et la Suisse ne fait pas exception à la règle.
Désignée comme le mal incarné, la population musulmane sert de bouc émissaire et en paie les conséquences dans son quotidien.
On se souvient tous de la campagne Suisse contre la construction de minarets lancée en 2009 à l’initiative du parti de droite populiste Union démocratique du centre (UDC) et du partie chrétien de droite UDF.
57% des Suisses avaient approuvé la proposition d’interdire la construction de nouveaux minarets sur le territoire de la Confédération. Les partisans de l’interdiction avaient fait fort en placardant partout des affiches représentants une femme voilée par une burqa devant le drapeau suisse couvert de minarets évoquant des missiles.
Sa réputation de pays accueillant doté d’une longue tradition de philanthropie semble avoir été jetée aux oubliettes pour faire place à une Suisse dont la prospérité économique ne la pas préservé de la haine et du racisme.
Après s’en être pris à des citoyens musulmans bien vivants, voilà que les morts sont poursuivis jusque dans leur tombe.
Le carré musulman du cimetière du Bois de Vaux à Lausanne a été la victime de tags islamophobes durant la nuit de vendredi à samedi. Des inscriptions «Musulman dehors» recouvraient les pierres tombales saccagées et les fleurs jetés au sol.
Les 30.000 musulmans résident à Lausanne sont encore sous le choc. La tension est palpable et il suffit d’une étincelle pour déclencher une flambée d’actes islamophobes.
L’Europe est en proie à ses pulsions les plus violentes à l’égard des populations musulmanes et l’actualité sert de prétexte à la classe politique qui fait de l’islamophobie l’un des piliers de sa politique.