Difficile à chiffrer car ils sont les principales victimes du terrorisme, les musulmans paient un lourd tribut à la guerre sans merci menée par des fous à travers la planète.
Quantité négligeable aux yeux des occidentaux, ils ne sont jamais évoqués comme de potentielles victimes mais toujours comparés à des “monstres sanguinaires tueurs d’innocents”.
Pourtant 90% des victimes du terrorisme sont de confession musulmane. En Syrie, Irak, Yémen, Libye, Palestine, Centrafrique, Tchad, Nigeria, Cameroun etc… Les terroristes sionistes, ou d’Al Qaïda, de Daesh ou de Boko Haram exterminent sans relâche les musulmans.
L’attentat de New York où un conducteur fou fonce dans la foule faisant 8 morts tourne en boucle sur nos chaînes de télévision.
Peu avant, la capitale Somalienne a été le théâtre de deux attentats en moins de deux semaines. Le premier qui a eu lieu le 14 octobre a décimé la vie de 318 personnes d’un seul coup dans un véhicule bourré d’explosifs. Puis dimanche dernier, 27 tués dans l’attentat d’un hôtel en face de la présidence. Un nombre impressionnant de victimes commenté en quelques secondes par nos journalistes.
La Somalie est un pays à 100% musulman Sunnite et ne parle qu’une seule langue mais cela n’a pas empêché les Chebab, le groupe terroriste somalien affilié à Al-Qaida de tuer de sang-froid leurs coreligionnaires.
Lundi c’était au tour de la capitale de Borno au Nigeria d’être la cible d’un attentat-suicide perpétré par Boko Haram et faisant 5 victimes et de nombreux blessés.
« Un kamikaze déguisé en fidèle est rentré dans la mosquée à l’heure de la prière du matin », a déclaré à l’AFP Ajiri Yala responsable de la CJTF locale (Civilian Joint Task Force). « Il a déclenché sa ceinture explosive, tuant 5 personnes et en blessant de nombreuses autres », a-t-il ajouté.
Les mosquées sont la cible privilégiée des extrémistes de Shekau, car pour ces derniers un musulman qui ne rejoint pas les rangs de Boko Haram est considéré comme un ennemi qui soutient le régime.
Tout au long du mois, les attentats se sont multipliés notamment à Maiduguri où deux femmes kamikazes se sont fait exploser tuant un milicien, et la semaine dernière un autre attentat-suicide a endeuillé le camp de déplacés de Muna faisant 14 morts.
Le gouvernement nigérian peine à endiguer l’avancée des derniers terroristes basés non loin de la forêt de Sambisa où « ils traînent encore » dans les villages reculés difficilement accessibles par l’armée a déclaré à l’AFP Maina Ularamu, un chef local.
Les Nations Unies présentes sur le terrain se disent « très préoccupées » par la situation.
La population fuit en masse, près d’un million de personnes s’est réfugiée à Maiduguri alors que dans la région du lac Tchad, ce sont 2,6 millions de personnes qui ont déjà quitté leur foyer.
Lorsque Boko Haram a lancé ses premières attaques il y a huit ans, pillant et tuant à tour de bras la population civile au Nigeria mais aussi dans les pays voisin comme le Cameroun, le Niger et le Tchad, il a provoqué la mort d’au moins 20.000 personnes.
Des milliers d’âmes dont nos médias ne parlent jamais car traités comme quantité négligeable.