Noam Anouar, brigadier de 44 ans, dénonce l’islamophobie au sein de la police française dans une vidéo réalisée par Aj+ français.
« L’idée d’intégrer la police, c’était de pouvoir vivre pleinement ma citoyenneté et pas d’infiltrer la police comme c’est ce qui est suggéré depuis ces dernières semaines en disant « Bah attention, voilà, la police est infiltrée par les Arabo-musulmans, les Africains originaires des banlieues » déclare-t-il.
Noam Anouar est musulman de parents algériens. Il a rejoint la police à 30 ans où il surveillait les réseaux liés à l’Islam radical. Il a été suspendu de ses fonctions et s’estime victime de racisme et d’islamophobie.
Il témoigne : « Certains de mes chefs de service ont essayé de jouer la carte de la religion. Il y en a un qui a dit « Ouais, il mange casher (halal ». Et un autre qui a dit « Oh mais regardez, je ne l’ai pas reconnu, je le connaissais il y a dix ans, il n’était pas comme ça. Là, il a un collier de barbe.»
On a eu un concentré de stéréotypes qui étaient liés justement à la haine de la culture maghrébine, de l’Islam, etc…
Noam enquêtait sur les groupuscules extrémistes, jusqu’au jour où il est lui-même suspecté de «radicalisation».
Le brigadier poursuit : «Un commissaire divisionnaire me reçoit et me dit : « Ah j’ai une mauvaise nouvelle pour vous, on vous retire l’habilitation. Bah vous avez fait quelque chose de pas bien mais c’est confidentiel.»
Il est alors muté dans un centre de rétention administrative.
« J’ai quand même trouvé un email dans la boite des responsables hiérarchiques qui appelait au meurtre des musulmans ». L’administration s’est gardée de toute poursuite.
Noam est convoqué le 5 février 2020 en conseil discipline. Un prétexte selon lui pour l’évincer définitivement.
[…] lourdement ses prises de parole syndicales, selon ViGi-Police, le ministre de l’Intérieur a «demandé sa tête» en conseil de discipline. Il est suspendu six mois sans […]
[…] lourdement ses prises de parole syndicales, selon ViGi-Police, le ministre de l’Intérieur a «demandé sa tête» en conseil de discipline. Il est suspendu six mois sans […]