Dans la ville d’Ajaccio en Corse-du-Sud, un marocain âgé de 41 ans vient d’être interpellé et menacé d’expulsion pour possession d’un sabre qui était en fait en plastique et trouvé dans une poubelle.
En effet, des policiers ont retrouvé dans la voiture du marocain un sabre déposé sur la banquette arrière. L’homme a aussitôt été interpelé et placé en garde à vue. Il a été interrogé par les services de renseignement et par la suite, l’affaire a été classée par la procureure de la République. C’est ce que vient de révéler le journal France 3 Corse Viastella.
Pourtant, même si le marocain n’est plus poursuivi, une procédure d’obligation de quitter le territoire français a été engagée par la préfecture. Une procédure qui a été ensuite approuvée par un juge des libertés et de la détention, et ce, pour « trouble à l’ordre public ».
Et, alors que le juge a décidé d’une assignation à résidence, la préfecture a fait appel de la décision car elle préfère un placement en centre de rétention, a fait savoir Ouest-France.
Toutes ces procédures n’ont pas manqué de révolter l’avocat du marocain. Ce dernier a d’ailleurs demandé l’annulation des procédures, les considérant comme des « violations » et des « atteintes graves au droit à la liberté.
L’avocat a tenu à rappeler que le marocain s’était contenté de ramasser un sabre en plastique qu’il avait trouvé dans les décombres et qu’il avait aussitôt été interpelé. L’avocat déplore également que « le dossier ne comporte aucune forme d’analyse ou photographique de l’objet en question ».
Mais toutes les demandes de l’avocat du marocain ayant été rejetées, il a décidé de saisir le tribunal administratif de Bastia. Et ce, afin de tenter une annulation de l’obligation de quitter le territoire français.