Au lendemain de la tuerie de Strasbourg, c’est l’heure du bilan. Celui-ci n’a d’ailleurs pas cessé de varier au fur et à mesure des événements.
Après avoir annoncé quatre morts, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a parlé de 3 morts et de 6 personnes en état d’urgence absolue. Mercredi matin, la préfecture a revu le bilan à la baisse, faisant état de 2 morts et 14 blessés, avant de publier quelques minutes plus tard un nouveau bilan corrigé, où elle annonçait que trois personnes avaient péri dans l’attaque.
Lors d’un point presse hier à 17 heures, Agnès Buzyn, ministre de la Santé a précisé que « 16 personnes ont été blessées, dont 2 décédées et 3 dont le pronostic vital est engagé ».
Ce que l’on sait, c’est que parmi les personnes abattues par l’assaillant, figure un musulman. Plongé dans un coma artificiel après avoir été grièvement blessé, l’homme d’origine turque vient de décéder comme l’a confirmé la mosquée locale.
La CIMG a révélé qu’un des fidèles de la mosquée Eyyub Sultan, affiliée à la fédération turque, figure parmi les morts.
« Touché à la tête et plongé dans le coma », il est décédé des suites de ses blessures, a fait savoir la mosquée auprès de ses fidèles. Ceci nous rappelle que la mort ne sélectionne pas ses victimes.
Sa famille, présente avec lui au moment des faits, est saine et sauve, ont indiqué les responsables de la mosquée.
Toute l’équipe de la mosquée lui présente ses condoléances ainsi qu’aux familles de toutes les victimes. Nous demandons à ce que l’auteur soit interpellé vivant afin qu’il réponde de ses actes devant ceux à qui il a pris un être cher.
Bien que les motivations du tueur présumé ne soient pas encore connues, une enquête préliminaire pour « assassinats, tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle
» a d’ores et déjà été ouverte et confiée au parquet antiterroriste de Paris. Les condamnations se sont multipliées au fil des heures dont celles d’organisations musulmanes, conscientes de l’impact de ce nouveau drame sur la communauté musulmane de France. L’auteur présumé de l’attaque est toujours en fuite, la police nationale a diffusé mercredi un appel à témoins pour retrouver Cherif Chekatt, décrit comme un « individu dangereux ».
La Grande Mosquée de Strasbourg a dénoncé un « acte infâme, lâche et barbare » et son président, Saïd Aalla a appelé tous les lieux de culte musulman locaux à « consacrer un moment de prière lors du prêche du vendredi » et à observer « une minute de silence et de recueillement (…) en hommage aux victimes ».
Plusieurs perquisitions ont été menées dans son quartier, le père, la mère et les deux frères du fugitif sont actuellement en garde à vue.