Un Ouïghour réfugié en France a accepté de livrer son témoignage pour Konbini News. Et ses révélations sont stupéfiantes. Il affirme, entre autres, que les réfugiés comme lui sont suivis à la trace, même en France.
En effet, dans une vidéo, le journaliste Hugo Boursier explique tout d’abord :
« Les Ouïghours, c’est une ethnie à majorité musulmane qui vit dans une région qui s’appelle le Xin Jiang. Dans le Nord-Ouest de la Chine. »
C’est alors que Subhi, un Ouïghour réfugié arrivé en 2009 pour étudier, apporte son témoignage. Ayant obtenu le statut de réfugié politique en 2018, il explique :
« J’ai peur que si je témoigne à visage découvert, on fasse pression sur ma famille, ou qu’on l’enferme. Le gouvernement chinois ne nous donne pas le droit de vivre ou les droits de l’Homme. il met des Ouïghours dans des camps de concentration pour les faire travailler gratuitement. Le gouvernement chinois veut détruire et supprimer l’identité des Ouïghours. «
Le journaliste Hugo Boursier poursuit alors :
« Au-delà de ces camps, il y a aussi toute une surveillance, une oppression technologique qui est faite sur cette communauté. «
En effet, colis suspects, appels mystérieux… la surveillance des Ouïghours s’exercerait bien au-delà des frontières chinoises. Ainsi, même en France, les réfugiés politiques issus de cette minorité seraient surveillés.
Le journaliste explique :
« Ça passe notamment par WeChat, qui est l’équivalent de Facebook ou de WhatsApp en Chine. (…) Une personne les appelle avec un numéro qui change tout le temps. Et c’est toujours une voix enregistrée féminine qui leur demande de venir récupérer un colis à l’ambassade de Chine. Pour l’instant, personne n’a osé s’aventurer à l’ambassade. Car personne ne sait ce qui les attends là-bas. »
De son côté, Subhi, le jeune Ouïghour réfugié, continue :
« J’ai peur que ma famille soit envoyée dans un camp de concentration. »