Déchirant ! Un père musulman ouïghour à l’étranger, qui n’a aucune idée du bien-être de sa famille au Turkestan Oriental, trouve un jour son fils dans une vidéo en ligne subissant un lavage de cerveau dans un orphelinat public.
Des milliers d’enfants musulmans ouïghours sont dans des orphelinats et des internats gérés par l’État tandis que leurs parents et tuteurs sont dans des camps de concentration où ils sont forcés de dénoncer leurs frères musulmans. Ces enfants subissent un lavage de cerveau pour adopter les valeurs chinoises et les dépouiller de leur identité, langue et religion.
Les musulmans ouïghours sont persécutés à cause de leur religion
Les Ouïghours, un groupe ethnique turcique qui représente 45% de la population du Xinjiang, accusent la Chine de mener des politiques répressives qui restreignent leurs activités religieuses, commerciales et culturelles.
Selon des études américaines et onusiennes, plus d’un million de personnes, soit environ 7% de la population musulmane du Xinjiang, ont été incarcérées dans un réseau tentaculaire de camps de « rééducation politique« . Pékin affirme que ses camps au Xinjiang sont des « centres de formation professionnelle ».
En septembre dernier, Human Rights Watch, basé à New York, a publié un rapport accusant Pékin d’une « campagne systématique de violations des droits de l’homme » contre les musulmans ouïghours au Xinjiang.
Trafic d’organes
Pour rappel, c’est en 2014 que des camps d’internement ont été construits dans la province du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Et ce, afin d’y enfermer des milliers et des milliers de musulmans issus de la communauté Ouïghour. D’ailleurs, selon les chiffres d’Amnesty International, un million d’entre eux seraient actuellement retenus prisonniers. Bien sûr, sans aucun procès préalable.
Mais certains enquêteurs ont pu remarquer qu’un certain nombre de ces prisonniers ne ressortent jamais du camp. Et selon eux, ils seraient bel et bien victimes d’un trafic d’«organes halal».
Le journaliste américain, Ethan Gutmann, connaît bien le trafic d’organes en Chine. Selon lui, la Chine multiplie les examens médicaux sur les Ouïghours afin d’avoir une banque de données sur les potentiels futurs donneurs. Il explique :
«Tous les rescapés de camps que j’ai pu interviewer, qu’ils soient Ouïghours, Kazakh, Kyrgyz ou Hui, ont eu des prélèvements sanguins tous les mois. On pourrait se dire que c’est pour éviter des maladies infectieuses mais ce n’est pas possible puisque les Chinois Han représentent plus de la moitié de la population dans le Xinjiang et pourtant ils ne sont pas testés. Ces bilans permettent donc de les surveiller et de potentiellement les repérer pour des prélèvements d’organes.»