Cette campagne d’affichage a pour but de sensibiliser les marocains sur le racisme anti-noir au sein du royaume, elle porte le nom : « Je ne m’appelle pas un noir ! » (« Ma smiytick Azzi ! »).
Le terme «Azzi» est volontairement péjoratif afin d’appuyer sur la force du racisme touchant la communauté noire qui choisit le Maroc comme terre d’accueil. C’est la coalition «Papiers pour tous» qui est à l’origine de cette opération :
« Ni notre éducation, ni notre formation à l’école ne nous préparent à accepter la diversité », selon Hicham Rachidi, secrétaire général du Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers (Gadem)
Camara Laye, coordinateur du Conseil des migrants subsahariens au Maroc, donne à son tour son point de vue sur la situation :
« Le racisme primaire, ce sont les insultes dans la rue, les pancartes affichées dans certains immeubles interdisent la location « aux africains » et surtout le comportement incompréhensible de la police qui donne l’occasion à la population de nous regarder de cette façon »
De nombreuses personnalités sont attendues ce vendredi 21 mars pour débattre de ce racisme et pour tenter de trouver des solutions pour l’éradiquer. Les organisateurs souhaitent parler « à tous les Marocains afin de contribuer à changer les mentalités et rappeler l’esprit de tolérance et d’hospitalité qui a toujours prévalu au Maroc ».
En septembre 2013, le Roi avait annoncé la régularisation d’une grande partie de ces migrants subsahariens qui subissent un mauvais traitement quotidien selon différents rapports publiés par des des associations.