En 2016, Arielle Françoise, adjointe au maire de Compiègne, avait qualifié de « sagesse » le tweet islamophobe d’Ashin Wirathu qui se déclare lui même « moine bouddhiste, leader du mouvement contre l’islam. »
Vous pouvez être plein de gentillesse et d’amour, vous ne pouvez pas dormir à côté d’un chien enragé ; si nous sommes faibles, notre pays deviendra musulman. Ashin Wirathu. Moine bouddhiste, leader du mouvement contre l’islam.
L’élue compiégnoise reprenait alors le tweet islamophobe en commentant : « Sagesse ! »
Elle n’avait alors pas été inquiétée par le maire LR de Compiègne, Philippe Marini :
Je ne lui enlèverai aucune délégation. Arielle François, tout le monde la connaît, c’est la personne la plus gentille et la plus charitable. Quelqu’un qui commet parfois des erreurs pour se rendre intéressante
Le CFCM a cependant poursuivie l’élue pour provocation à la haine raciale. Cependant le dossier traîne malgré les trois relances de l’association. Et c’est le 26 mars 2018, que la procureure de la République, Virginie Girard, répond :
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance qu’il n’a pas été retrouvé trace de la procédure visé en objet à mon parquet et que celle-ci, n’ayant pas été transmise à un service d’enquête, doit manifestement être considérée comme perdue. Les faits objets de votre plainte, qualifiés de diffamation et provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale, et d’apologie de crime de guerre, sont dès lors manifestement prescrits.
Une conclusion scandaleuse et sidérante pour Abdallah Zekri et le CFCM :
Nous travaillons contre la radicalisation. Nous demandons aux jeunes de comprendre que la France est un pays où il y a des règles à respecter, que loi de la République est supérieure à la loi de Dieu, que la religion entre dans la sphère privée. D’un autre côté, certains hommes et femmes politiques passent leur temps à dire que l’islam est un problème pour la France. C’est stigmatisant. Un dérapage comme ce qu’on a vu à Compiègne ne nous facilite pas le travail.
L’association envisage désormais de poursuivre l’État, suite à cette plainte mystérieusement perdue : « Est-ce qu’elle a été perdue ou est-ce qu’on a voulu faire une fleur à Arielle François ? »