Asmaa est une jeune étudiante en 3e année de licence d’Histoire à l’Université de Lille. Agée de 23 ans, cette jeune sportive a voulu accéder à un rêve d’enfance : s’initier à la boxe. Elle considère que le sport est « un vecteur d’émancipation » et n’a pas hésité à s’inscrire aux cours dispensés par son Université à Lille.
Lors de la rentrée, Asmaa s’est vu refuser l’accès aux cours… raison invoquée : son voile ! Elle n’est pas la seule à subir cette discrimination, au total elles seront trois cette année.
Lutte contre les discriminations
Fière de ses valeurs et voulant mettre fin à cette injustice, Asmaa sollicite l’assistance de la référente dédiée « au racisme et à l’antisémitisme » au sein de l’Université de Lille pour mettre en place une médiation. En parallèle, la jeune étudiante contacte le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) pour appuyer sa demande.
Sur le site Mediapart, un collectif de salariés de l’université raconte que la médiation n’aboutit à rien. La référente en question évoque le voile comme étant un « signe politique » qui vient d’Iran.
« Interprétation erronée qui remonte à 1989, et au premier scandale public autour du port du voile dans un collège de Creil », précisent-ils dans leur texte.
Le professeur de sport, qui a refusé Assma et les autres étudiantes, « a dit et répété qu’il n’a jamais accepté d’étudiantes portant un voile, quel qu’il soit, depuis 15-20 ans, et qu’il ne l’accepterait jamais », écrivent les salariés.
La présidente de l’Université n’a pas sanctionné l’enseignant et évoque une simple « mésaventure »…