L’assassinat de la jeune Nabra Hassanen dans la nuit du 17 au 18 juin 2017 a jeté l’effroi parmi les habitants de la communauté musulmane du comté de Fairfax en Virginie.
Agée de 17 ans, Nabra s’était rendue en compagnie de ses amies à la prière nocturne du Ramadan, à leur sortie de la mosquée, elles sont prises à partie par un individu brandissant une batte de baseball. Effrayées elles ont couru se réfugier dans la salle de prière, avant de se rendre compte que Nabra avait disparu.
Le lendemain le corps de la jeune musulmane est retrouvé dans un étang, elle a été sauvagement agressée et tuée. Un individu qui « conduisait de manière suspecte » près du lieu du drame est interpellé, le sang de Nabra est retrouvé dans son véhicule, il s’agit du même homme croisé devant la mosquée.
Darwin Martinez Torres, 22 ans, est arrêté pour le meurtre de Nabra, cependant la police du comté estime qu’il ne s’agit pas d’un crime raciste, qualification aggravante aux Etats-Unis. Pourtant la jeune fille était vêtue de la tenue traditionnelle musulmane et se trouvait devant une mosquée.
Quatre mois après les faits, Raymond F. Morrogh, procureur général du comté de Fairfax a annoncé que Darwin Martinez-Torres faisait l’objet d’une inculpation pour le viol et le meurtre de Nabra Hassanen et qu’il avait « l’intention d’obtenir la peine de mort » du prévenu.
La peine capitale fait toujours partie du système pénal du comté de Fairfax mais n’a pas été appliquée depuis 2011. Si la décision du procureur se confirme lors du procès, Martinez-Torres pourrait être condamné à la peine capitale pour le viol, le meurtre et l’enlèvement de la jeune musulmane.
Les parents de la victime présents au tribunal ont eu l’occasion de voir le meurtrier de leur fille. Son père Mohmoud Hassanen a hurlé à l’attention du bourreau : « Tu as tué ma fille ! ». La mère de Nabra folle de douleur a jeté une chaussure à la tête de l’assassin en criant « Je vais te tuer ! ».
Plus de 200 personnes se sont rendues au tribunal pour soutenir les proches de la victime, ils arboraient tous des t-shirts «Justice for Nabra» et brandissaient des pancartes et des photos de l’adolescente.