Quelques 10 millions de Ouïghours turcophones et musulmans subissent une répression féroce au nom de la lutte « antiterroriste».
L’état chinois l’appelle «la transformation par l’éducation.»
Il s’agit de« remodeler» la pensée des Ouïghours, communauté musulmane de la Chine occidentale, dans la région du Xinjiang.
La province est aujourd’hui le théâtre d’un déploiement policier sans précédent et est devenue un véritable laboratoire de la surveillance dernier cri.
Des caméras envoient une alerte au commissariat, dès qu’une personne suspectée s’éloigne de plus de 300 mètres de son logement ou de son travail.
Un professeur d’histoire spécialiste des Ouïghours a écrit dans le New York Times :
le Xinjiang devenait un état policier rivalisant avec la Corée du Nord, avec un racisme formalisé à la façon de l’apartheid sud-africain
Interdiction de culte pour les moins de 18 ans et du port de la barbe, interdiction ou limitations d’observer le jeûne durant le Ramadan pour les fonctionnaires et les étudiants, pire, certains Ouïghours sont envoyés dans ce que la Chine appelle «des camps de rééducation politique».
Les musulmans ouïghours ont pourtant longtemps vécu en harmonie avec les Chinois mais au fil des années, cette immense province est devenue, peu à peu, une zone militarisée difficile d’accès sans autorisation spéciale.
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