
Goldberg a révélé qu’il avait reçu des détails sur l’attaque du 15 mars—deux heures avant le début des frappes aériennes—lorsque le secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth, lui aurait envoyé le plan de guerre par message à 11h44. Le message contenait des précisions sur les armes, les cibles et le calendrier des frappes.
Le porte-parole du Conseil de « Sécurité nationale », Brian Hughes, a reconnu l’authenticité de la conversation divulguée et a déclaré qu’une enquête est en cours pour déterminer comment le numéro de Goldberg a été ajouté par erreur.
Selon Goldberg, il aurait été inclus dans le groupe de discussion par une personne se faisant passer pour le conseiller à la « Sécurité nationale » de Donald Trump, Michael Waltz. Parmi les autres membres du groupe figuraient, selon lui, le vice-président JD Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio et la directrice du « Renseignement national » Tulsi Gabbard.
Deux jours plus tard—le jeudi—à 16h28, il a reçu une notification indiquant qu’il était ajouté à un groupe de discussion Signal appelé « Houthi PC small group ».
Un message envoyé au groupe par Michael Waltz disait :
« Équipe – création d’un groupe de coordination principal sur les Houthis, en particulier pour les 72 prochaines heures. Mon adjoint, Alex Wong, constitue une équipe spéciale au niveau des adjoints et des chefs de cabinet des agences, en suivi de la réunion de ce matin dans la salle de crise, pour les points d’action, qui seront envoyés plus tard dans la soirée. »
Le terme « comité des principaux » fait généralement référence à un groupe des plus hauts responsables de la « sécurité nationale », notamment les secrétaires à la Défense, aux Affaires étrangères et au Trésor, ainsi que le directeur de la CIA.
Si Goldberg a d’abord douté de l’authenticité des messages, il a changé d’avis après que les frappes aériennes ont eu lieu exactement comme décrit. Il a mis en garde contre le fait que si ces informations étaient tombées entre de mauvaises mains, elles auraient pu mettre en danger le personnel militaire et du renseignement américain au Moyen-Orient.
En réponse à la fuite, le porte-parole du Conseil de « Sécurité nationale », Brian Hughes, a confirmé l’authenticité des messages et annoncé qu’une enquête était en cours pour comprendre comment le numéro de Goldberg s’était retrouvé dans la discussion.
Cependant, le secrétaire à la Guerre, Pete Hegseth, a rejeté ces allégations, qualifiant Goldberg de « journaliste discrédité » et niant que des plans de guerre aient été partagés. De son côté, Donald Trump a d’abord affirmé ne rien savoir de cette affaire avant de plaisanter à ce sujet, balayant d’un revers de main The Atlantic comme étant « pas vraiment un magazine ».
Malgré la controverse, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a affirmé que Donald Trump conservait « une totale confiance » en Michael Waltz et son équipe de « sécurité nationale ». Il reste incertain si les informations partagées étaient classifiées.