De nouveaux défis ont envahi le web depuis l’été 2018. Le kiki Challenge ou In my feelings challenge a lancé la tendance avec une chorégraphie dansée par des stars et des anonymes sur les rythmes de la chanson In my feelings du chanteur américain Drake.
Will Smith, Dj Khaled et un tas d’autres artistes se sont prêtés au jeu et si au départ il s’agissait de se déhancher au rythme de la musique, le défi s’est peu à peu transformé. Les internautes descendent d’une voiture en marche et se filment en train de danser sur la route, portière ouverte.
Evidemment un nouvel épisode de ce défi «bon enfant» est venu compléter la série.
Ce début d’année, nous avons droit au 10 years challenge à la joie de centaines de milliers d’internautes heureux de se mettre une nouvelle fois en scène.
Le défi consiste à publier une photo de soi récente accompagnée d’un cliché d’il y a dix ans.
Et une fois de plus le succès est au rendez-vous, mais savez-vous que cela n’est pas sans conséquence ?
L’auteure américaine, Kate O’Neill qui a créé le premier rôle de gestion de contenu chez Netflix et qui est spécialisée dans le domaine du numérique et de la technologie, nous met en garde.
Dans une tribune du Wired, elle explique que ce nouveau phénomène est une véritable source d’informations pour les développeurs. Les utilisateurs se livrent totalement sans filtre, en effet les photos «avant/après» vont aider les publicitaires à en connaître davantage sur eux.
Les internautes seront ainsi les victimes innocentes de campagnes de marketing, si vous avez pris quelques kilos ces dernières années, ne vous étonnez pas d’être inondé par des publicités de produits miracles censés vous faire maigrir.
Mais selon l’américaine, il y a pire, car ce genre de rétrospective peut éventuellement vous porter préjudice s’il prenait l’envie aux compagnies d’assurance de se servir de vos photos pour établir un indice de santé par exemple sur base des années écoulées.
Kate O’Neill appelle donc à la prudence contre les dérives de ces nouveaux challenges. Elle souhaite sensibiliser les internautes sur l’utilisation qui est faite des données qu’ils fournissent volontairement sur le net.
Car tout ce qui est partagé sur Internet est loin d’être privé.