Aujourd’hui est un triste anniversaire.
Il y a maintenant 57 ans, des dizaines d’Algériens ont été noyés dans la Seine ou massacrés par la police française à Paris.
L’historien Gilles Manceron a écrit :
A cinq mois de la fin de la guerre d’Algérie, le 17 octobre 1961, Paris a été le lieu d’un des plus grands massacres de gens du peuple de l’histoire contemporaine de l’Europe occidentale. Ce jour-là, des dizaines de milliers d’Algériens manifestent pacifiquement contre le couvre-feu qui les vise depuis le 5 octobre et la répression organisée par le préfet de police de la Seine, Maurice Papon. La réponse policière sera terrible. Des dizaines d’Algériens, peut-être entre 150 et 200, sont exécutés. Certains corps sont retrouvés dans la Seine. Pendant plusieurs décennies, la mémoire de ce épisode majeur de la guerre d’Algérie sera occultée.
Cette mobilisation, sera très violemment réprimée : entre des dizaines et des centaines de morts selon les sources, des manifestants emprisonnés dans des centres de détention spécialement mis en place (palais des sports, stade Coubertin, parc des expositions, etc.) où ils ont subi des mauvais traitements.
Le lendemain, Maurice Papon publie un communiqué de presse où il minimise la répression (officiellement on parle de trois morts) et accuse les manifestants de violence envers les forces de l’ordre.
Or ce massacre a été longtemps étouffé.
François Hollande fera un mea culpa de la République le 17 octobre 2012.
Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression
C’est un devoir de justice de ne pas l’oublier.