Les forces de sécurité nigérianes viennent de tuer 18 personnes. Celles-ci étaient accusées de ne pas respecter les mesures de confinement du pays. C’est la Commission nationale des droits de l’Homme qui vient de le révéler.
105 actes de violation des droits de l’Homme
Elle a en effet annoncé avoir enregistré « 105 actes de violations des droits de l’Homme perpétrés par les forces de l’ordre » et « 18 personnes tuées ».
Ces mises à mort sont des exécutions extrajudiciaires. La Commission a ainsi accusé les forces de sécurité du Nigeria d’un :
« usage disproportionné de la force, d’abus de pouvoir, de corruption et de non-respect des lois nationales et internationales ».
Rappelons que le Nigeria enregistre un peu plus de 400 cas officiels de contamination et 12 décès déclarés jusqu’à présent. Les mesures de confinement mises en place par le pays sont strictes. Et les citoyens qui ne les respectent pas sont sévèrement punis par les forces de sécurité.
Il y a quelques jours, à la fin de la première phase de 14 jours de confinement, le président Muhammadu Buhari a annoncé un prolongement de deux semaines.
Le porte-parole de la police, Frank Mba, s’est exprimé à propos des chiffres de la Commission Nationale des droits de l’Homme. Il affirme que :
« La commission reste trop générale dans ses accusations. »
« La Commission aurait dû donner des détails sur ceux qui ont été tués par la police. Leur nombre exact, leur nom et le lieu de l’incident. Ainsi, nous pourrions prendre des sanctions adéquates. », a-t-il déclaré à l’AFP.
Des forces de l’ordre agissant dans un contexte très tendu
Il faut bien avouer que le climat est actuellement très tendu dans le pays. Des vidéos de violences policières postées sur les réseaux sociaux n’arrangent pas les choses. On y voit des agents des forces de sécurité frapper la population ou encore détruire des étals de marché.