L’Observatoire marocain de lutte contre la normalisation avec Israël accuse 2M et le Centre cinématographique marocain (CCM) d’avoir favorisé la normalisation avec l’État d’Israël. Et ce, à travers la diffusion d’une soirée musicale à laquelle ont participé des musiciens israéliens la veille de l’Aïd al-Fitr et d’un film de « propagande sioniste ».
En effet, dans un communiqué diffusé aux médias et publié sur sa page Facebook, l’Observatoire a déclaré que 2M a présenté, la veille de l’Aïd al-Fitr, une soirée musicale avec la participation de l’artiste israélien Tom Cohen, chef de l’orchestre d’Al Qods, en présence de la chanteuse israélienne Neta Elkayam, et d’un groupe de musiciens et artistes marocains. Parallèlement, le CCM a présenté un film de propagande sioniste faisant la promotion de la normalisation avec Israël. Il s’agit du film “Tinghir-Jérusalem, les échos du mellah », du réalisateur marocain Kamal Hachkar, qui a déjà été présenté dans plusieurs festivals internationaux et a remporté de nombreux prix, tout comme il a déjà été diffusé par 2M il y a des années. Ce film raconte les racines amazighes de certains Juifs marocains ayant immigré vers Israël, rapporte Bladi.net.
L’observatoire ne s’est pas contenté de dénoncer la présentation de la soirée et du film, notamment à l’occasion de l’Aid Al Fitr qui, de plus, a coïncidé avec l’anniversaire de la Nakba, mais a mis en garde contre ce qu’il a appelé « la gravité de l’agenda consistant à se féliciter de la nomination de nombreux ministres d’origine marocaine au sein du nouveau gouvernement Netanyahu, dans le cadre de la promotion du « deal », la question du Sahara en échange de la normalisation. », précise le Morocco Jewish Times.
Il est à noter que de nombreux artistes juifs marocains résidant en Israël, visitent régulièrement le Maroc et participent à plusieurs de ses festivals, notamment le Festival des Andalousies Atlantiques, organisé à Essaouira, qui offre de belles rencontres avec des artistes des quatre coins du monde, donne lieu à une grande affluence de la part des Marocains assoiffés de leur héritage, tout comme il constitue un moment nostalgique pour les artistes juifs marocains, désireux de retrouver leurs racines.