En pleine polémique sur le burkini durant l’été 2016, un restaurateur de Seine-Saint-Denis a estimé qu’à l’instar de quelques élus anti-burkini, il pouvait à son tour instaurer sa propre loi islamophobe. Lorsqu’il a vu rentrer deux jeunes femmes voilées dans son restaurant Le Cénacle situé à Tremblay-en-France, son sang n’a fait qu’un tour et il ne s’est pas gêné pour afficher son intolérance.
Les deux femmes se sont assises à une table mais le patron a refusé de les servir sous prétexte qu’elles portent le voile et que « tous les musulmans sont terroristes ».
La vidéo de l’incident a déclenché la colère des internautes et la page Facebook du restaurateur a été inondée de critiques et d’insultes.
Suite à la plainte déposée par l’une des deux jeunes femmes, le restaurateur raciste comparaissant jeudi devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour « discrimination dans la fourniture d’un service en raison de l’appartenance à une religion dans un lieu accueillant du public ». Absent lors de l’audience, « parce qu’il a honte » selon son avocate, une amende de 5.000 euros, dont 2.500 avec sursis ont été requis à son encontre.
Une honte probablement justifiée par les propos haineux lancés aux deux clientes qui l’ont traité de « raciste » ce à quoi il a répondu « Les racistes mettent pas des bombes et ne tuent pas des gens, les racistes comme moi ! ». « Madame, les terroristes sont musulmans et tous les musulmans sont terroristes. (…) Des gens comme vous, j’en veux pas chez moi. (…) Maintenant, vous le savez, alors partez ! »
Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) soutient la plaignante qui s’est constituée partie civile.
Le CCIF attend que justice soit faite dans ce procès qui « déterminera si oui ou non nous acceptons de banaliser l’islamophobie dans notre société ».