Une étudiante algérienne affirme avoir été violemment frappée lors de sa visite au Consulat d’Algérie où elle était allée pour demander une aide alimentaire.
En effet, alors que l’étudiante algérienne se trouvait en difficulté, elle a décidé de se présenter au consulat d’Algérie pour trouver de l’aide. Elle s’est alors rendue au service social du consulat afin de demander une aide ou un bon alimentaire.
L’affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux et des appels ont été lancés pour un rassemblement devant le consulat ce samedi.
Entre-temps, l’étudiante a déposé plainte pour « violences sur personne vulnérable », selon Le Parisien.
« Vulnérable », c’est le mot qui sied à la situation de la jeune femme. Car tout a commencé avec une maladie et des factures d’ambulance à payer. L’assistante sociale lui signifie qu’elle ne peut rien faire pour elle et l’oriente vers le consul, raconte-t-elle au journal Le Parisien.
Les représentations diplomatiques sont faites avant tout pour porter assistance aux ressortissants de leur pays en difficulté. Mais sur place, elle va vivre un calvaire qu’elle relate dans le détail au journal français.
« Un homme s’est présenté comme étant le chef de sécurité du consulat pour me dire que le consul ne voulait pas me recevoir », dit-elle. Devant son insistance, un agent d’accueil tente de la « sortir de force », précise TSA.
Elle assure avoir été « traînée au sol jusqu’à un ascenseur », et reçu des coups de pied et des tapes sur la tête. « Le militaire m’a tiré les cheveux en m’insultant, en me disant : Tu vas voir, je vais te ligoter, la prochaine fois que tu rentres en Algérie tu verras ce qu’ils vont faire de toi », poursuit-elle.
Version du Consulat
Le consulat, contacté par le Parisien, donne sa version. « On lui proposait 300 euros, somme qu’elle a d’abord refusée car elle trouvait la somme insuffisante (…) Notre priorité, ce sont les familles, les personnes âgées, les malades. Elle n’avait pas l’air nécessiteuse et elle n’est pas boursière », explique d’abord l’assistante sociale.
« Elle a exigé qu’on lui donne de l’argent tout de suite. J’étais prêt à l’aider, mais je ne voulais pas céder à son chantage », affirme de son côté le consul, Belkacem Mahmoudi qui décrit une jeune femme « agressive, insultante, difficile à calmer et qui menaçait de se suicider ».
« C’est elle qui refusait de partir. Nous avons dû la forcer à sortir. Comme elle résistait, les agents ont usé de la force, mais jamais dans l’intention de lui faire mal, de la blesser », justifie le consul, qui dit toutefois « regretter » cette situation.
La jeune étudiante est accompagnée dans ses démarches par l’association Addra (Algériens des deux rives et leurs Amis). « Nous avons toujours dénoncé les actes de violence et le climat détestable dans les consulats de France », a affirmé l’association.