Leur image a été ternie par les arrivages massifs largement relayés par les médias, pourtant les Syriens ne se sont pas échoués sur les côtes européennes par pur plaisir dans le but de «profiter du système» comme certains aiment à le ressasser.

Beaucoup d’entre eux avaient une vie agréable en Syrie, ils avaient une maison, un travail, une famille et un avenir. Mais leur arrivée en catastrophe en France et ailleurs a été comparée à une invasion faisant oublier qu’ils ont surtout fui la guerre et ses horreurs.
Malgré les reproches, les critiques et les accusations, certains Syriens ont réussi à sortir leur épingle du jeu. A l’image d’Alexandre Samaan qui a quitté son pays en 2015 pour fuir les bombardements sur Homs sa ville d’origine.

« Je n’arrivai plus à aller à l’école ». « Un jour, une voiture a explosé. J’ai eu très peur et je suis parti », a-t-il confié à la télévision locale. Il a à peine 16 ans lorsqu’il quitte la Syrie laissant derrière lui sa famille. Comme ses camarades d’infortune, Alexandre traverse la Turquie, la Grèce, l’Autriche, l’Allemagne pour enfin arriver illégalement à Toulouse en France chez son frère.
Il obtient un titre de réfugié et en profite pour faire venir sa famille de Homs.
Deux ans plus tard, Alexandre décroche son baccalauréat scientifique au lycée Marcelin Berthelot de Toulouse avec la mention Très bien, comme il le confie à France 3 Occitanie.

Il est arrivé en France sans parler un seul mot de français, mais les affres de la guerre forgent le caractère et Alexandre a conscience de sa chance car beaucoup d’autres sont morts noyés durant la traversée ou foudroyés par une bombe. Alors pour son Bac, Alexandre voulait marquer le coup et c’est avec un 17 en SVT, un 18 en math et un 19 en physique-chimie, qu’il est aujourd’hui « une valeur d’exemple » pour son lycée, comme le déclare son proviseur Frédéric Cros.
Son avenir, Alexandre le conçoit avec sérénité, il compte se lancer dans la médecine afin de devenir un jour neurochirurgien.

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