Qui a dit qu’un passé de délinquant ne pouvait déboucher sur un métier honorable ? Kamel Madani a passé sa jeunesse à commettre des délits sans se soucier des conséquences comme il l’a confié dans l’émission Sept à Huit sur TF1 le 4 juin dernier.
Malgré un quotidien rythmé par la violence et la prison, Kamel a toujours gardé le secret espoir de devenir un jour enseignant. Un espoir fou alors qu’il enchaîne les sales coups sans peur du lendemain.
Avait-il été marqué par le destin ? lui qui a grandi dans la violence et l’humiliation ne pouvait logiquement que perpétuer la maudite tradition. Et comme le dit le proverbe, les petites rivières font les grands fleuves, et les petits délits se sont un jour transformés en crime organisé après à une affaire de vol à main armée en bande organisée pour laquelle il est accusé de complicité.
Karim écope de 4 ans de prison ferme. Un électrochoc auquel ne s’attendait pas le jeune homme : « J’ai toujours rêvé d’être enseignant et c’est, au moment de la condamnation, la première chose à laquelle j’ai pensé », raconte-t-il à 7 à 8. « Je l’ai très mal vécu .»
Mais plutôt que de baisser les bras, Kamel se dit que c’est le moment de mettre à profit ces longues journées derrière les barreaux. Grâce à une volonté de fer, il étudie sans relâche : « Le soir, je révisais mon master même si c’était dur. Je voulais m’en sortir ». Sa détermination pousse à l’admiration, le personnel pénitentiaire et ses professeurs l’encouragent, ces derniers vont jusqu’à envoyer des lettres pour dire que Karim n’a pas sa place en prison. « Je pense que je suis quelqu’un de bien au fond », admet l’ancien voyou.
Un destin hors du commun qui permet à Karim âgé aujourd’hui de 27 ans de toucher du doigt son rêve et d’oublier ces années sombres de petit voyou.
Karim a réussi à décrocher son diplôme et il enseigne désormais les biotechnologies dans un lycée. Il espère par son témoignage donner espoir à ceux qui n’attendent plus rien de la vie.
« Je veux assumer mon passé. Des gens qui me veulent du mal peuvent montrer des articles de journaux et parler. Je veux couper l’herbe sous le pied pour les gens qui vont être médisants envers moi. Je rentre par la grande porte. (…) Je ne triche pas. Je vais bientôt être titulaire, avec mon passé .»
Un témoignage émouvant qui prouve que les rêves peuvent parfois devenir réalité.
Si vous ne parvenez pas à visionner la vidéo ci-dessous, CLIQUEZ ICI.
Kamel : Portrait d’un professeur en liberté conditionnelle
Sorti de prison, il obtient un BAC+5.
1er professeur exerçant en liberté conditionnelle, Kamel est parvenu à faire supprimer son casier judiciaire pour accomplir son rêve : enseigner.Replay http://bit.ly/SeptàHuit_Replay_Kamel
Publié par Sept à Huit sur mercredi 14 juin 2017