En écrivant son roman “Dawa” en 2014, Julien Suaudeau n’aurait jamais imaginé qu’il collerait autant à la réalité. Son livre décrit six attaques menées par des terroristes à Paris, un vendredi 13. Prémonition ou coïncidence, il n’en reste pas moins que la fiction rejoint la réalité.
Dans son roman, il narre les attaques, contre six gares parisiennes, fomentées par un professeur d’origine algérienne voulant se venger de la France et pour ce faire, il recrute des adolescents paumés de banlieue.

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Vivant depuis quelques années aux Etats-Unis, Julien Suaudeau apprend avec stupeur la tragédie de Paris qui semble avoir été écrite de sa main. Il ne pouvait passer sous silence cette concordance des faits à un an d’intervalle et c’est tout naturellement qu’il s’est confié au site de l’Obs, afin de mettre en lumière les différents facteurs qui l’ont poussé à écrire cette histoire.
« Dans les quelques secondes qui se sont écoulées avant que les mots «attaques» ou «attentats» apparaissent sur l’écran de ma tablette, j’ai pensé : nous y sommes. Le scénario catastrophe que j’avais imaginé dans mon livre était devenu réalité, avec des victimes réelles, des bombes réelles et des tueurs réels , a-t-il écrit dans L’Obs.
L’écrivain et professeur de français s’attendait à ce scénario catastrophe, il n’est donc pas surpris de la tournure tragique prise par les événements. « Je pressentais que quelque chose comme ça, de cette nature et de cette envergure, arriverait tôt ou tard en France. Dawa, ce pavé noir, n’était pas un polar de politique-fiction ; c’était ma façon de prévenir ». Soudain l’écrivain se veut une référence en matière de prévention oubliant qu’à la base son histoire ressemble à tous les films catastrophes qui s’enchaînent sur nos petits et grands écrans et qu’à force de crier au loup, un jour le loup arrive.

« Je ne voulais pas être prémonitoire, prophétique, visionnaire. Je voulais, avec le recul que me donnait la distance géographique, saisir ma France dans toutes ses convulsions, à tous les étages de la société », a-t-il déploré, mais rassurons Julien Suaudeau, il n’est nullement question de prophétie ou d’être visionnaire, il s’agit malheureusement d’une succession de faits qui se sont mis en place telles les pièces d’un échiquier.

Encore choqué par le drame parisien, il poursuit pessimiste:. « Ce sont les terroristes de vendredi soir qui ont créé la réalité où nous vivons désormais. Ils ne nous laissent pas le choix : nous devons vivre dans ce cauchemar qu’ils ont créé de toutes pièces, la mort au-dessus de nos têtes, le chagrin au cœur et la peur au ventre. ».
Une explication bien simpliste au regard des faits plus complexes, qui vont au-delà d’adolescents transformés en tueurs sanguinaires.

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