Bethléem compte près de 60 000 habitants. Une ville ravagée par les récents conflits à Gaza, incitant les pèlerins à annuler massivement leur venue. Quelques pèlerins chrétiens ont tout de même tenu à faire le déplacement.
Au quotidien, les habitants de Bethléem profitent peu de ce que peut apporter leur cité. Un rayonnement qu’ils peinent à faire partager auprès des chrétiens du monde, puisque leur réalité ressemble davantage à une ville cernée par 27 colonies et retranchée derrière la “barrière de séparation”.
« C’est inquiétant pour les touristes, surtout les individuels. Le mur leur laisse croire qu’ils entrent dans une zone de guerre, avec des snipers au coin des rues »; s’inquiète Afram Kando, propriétaire d’une boutique de souvenirs religieux.
« Si Marie et Joseph étaient venus cette année, le temps de passer les contrôles, Jésus serait né au checkpoint »; colporte Shibly, amusé. Gérant d’un magasin historique, il a vu son établissement encerclé dans un coude formé par le mur. A l’ouverture, 65 personnes y travaillaient. Maintenant, ils ne sont plus que 11.