Les médias n’ont jamais fait grand état de ces musulmans qui se sont démarqués durant la seconde guerre mondiale, en aidant les juifs à fuir la persécution nazie.
Pourtant des centaines de films ont été tournés, à la pelle, sur le sujet, nous narrant l’holocauste, ou l’histoire de familles françaises ou allemandes qui ont sauvé des dizaines de juifs.
Mais, étrangement, ni film, ni documentaire retraçant le courage de ces musulmans qui ont risqué leur vie pour sauver les juifs de la guerre.
Oubli réel ou volontaire, aujourd’hui, la ville de Berlin, retrouve la mémoire et nomme une école élémentaire en mémoire d’un Juste musulman albanais.
Refik Veseli, alors âgé de 17 ans, au péril de sa vie, sauve la famille du photographe Mandil Moshe, la guidant à travers les montagnes d’Albanie. Là, en sécurité, cachée chez les parents du jeune garçon, la famille juive réussie à échapper à la folie meurtrière du führer. Ces tristes circonstances ont eu des effets bénéfiques, ceux de sceller le sort des deux familles, qui gardent, encore aujourd’hui, des liens indéfectibles.
Ce n’est qu’en 1987, que l’héroïsme du jeune Refik fût reconnu et encensé. Il a reçu le titre de « Juste parmi les nations ». En 1953, l’assemblée législative de l’Etat d’Israël (la Knesset), décide d’honorer « les justes parmi les nations qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs ». Il s’agit de la plus haute distinction honorifique délivrée par Israël à des civils.
Nonobstant ce silence médiatique, en 2013, Londres organisait une exposition en l’hommage de Justes musulmans. Des photographies de 70 musulmans ont été exposées, retraçant le parcours de ces héros, cachant des juifs durant la seconde guerre mondiale, et sauvant ainsi des centaines de juifs de l’horreur nazie. En Israël, le mémorial Yad Vashem, dédié aux victimes juives du nazisme, a honoré la mémoire de près de 25.000 Justes, originaires de 46 nations différentes.