A ceux qui accusent les réfugiés de venir s’abreuver à la fontaine sociale, faisant le plein d’allocations dans le but de s’enrichir, ils devraient plutôt s’inspirer de cette histoire et revoir leurs préjugés.
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Le Canada a comme beaucoup de pays décidé d’accueillir une partie des réfugiés syriens, 25.000 migrants ont donc trouvé refuge au pays du caribou. Ces derniers ont vécu une tragédie en fuyant la guerre, laissant parfois une famille derrière eux et tous leurs biens pour partir vers l’inconnu, pour finalement arriver dans un pays où l’hostilité est palpable, où le rejet fait parti du quotidien et la misère tout aussi présente.
Qui mieux que les migrants pourraient donc comprendre les habitants de Fort McMurray au Canada dont les maisons sont parties en fumée après le déclenchement d’un incendie de forêt qui a embrasé la région. Près de 100.000 personnes ont dû fuir en abandonnant tous leurs biens. Une situation que connaissent bien les réfugiés et pour cette raison, Rita Khanchet hébergée elle-même au Canada depuis plusieurs mois a décidé de faire honneur à l’hospitalité canadienne.
Elle a donc pris l’initiative de lancer une campagne de soutien aux sinistrés de Fort McMurray: « Nous avons traversé la même chose, nous avons tout perdu en une seconde » a-t-elle expliqué.
Elle a crée un groupe d’entraide sur Facebook appelant les réfugiés syriens à aider à leur tour leurs hôtes en donnant 5 euros chacun afin d’acheter les produits de première nécessité à ceux qui sont devenus du jour au lendemain, des sans-abris.
Une initiative très rapidement relayée par les médias canadiens à laquelle ont répondu 30 familles syriennes de la commune de Calgary qui ont fait des dons d’argent mais aussi de vêtement et de meubles entre autres.
« Les Canadiens nous ont donné tout et nous leur sommes redevables. Nous devons aider les gens qui ont perdu leurs maisons » a précisé Rita Khanchet. Ajoutant, « Ils ont fait beaucoup pour rendre notre nouvelle vie facile. Maintenant, c’est à notre tour ».
Depuis sept jours que l’incendie fait rage, les pompiers canadiens ne sont toujours pas arrivés à le circonscrire.
