Ce lundi 12 janvier, une Marseillaise de 42 ans a été condamnée à trois mois de prison ferme pour avoir crié: « Je suis Coulibaly. Je vais poser une bombe » samedi, dans un hôtel du parc Disneyland Paris, nous apprend l’AFP.
Elle avait prétendu être la compagne d’Amedy Coulibaly, et menacé d’un attentat dans un hôtel de Disneyland Paris.
Elle a été jugée en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Meaux pour « communication ou divulgation d’une fausse information dans le but de faire croire à une destruction dangereuse ».
Cette touriste avait été interpellée dans une chambre du Sequoïa Lodge, un hôtel sur le site du parc d’attraction. Selon un agent de sécurité, c’est à la fenetre de sa chambre qu’elle avait crié « Je suis Coulibaly. Je vais poser une bombe ».
Le parc faisant l’objet de mesures de sécurité renforcées, l’ordre avait rapidement été donné d’évacuer l’hôtel et un périmètre de sécurité avait été mis en place.
« Je m’excuse pour tout ça mais c’est pas moi, j’ai pas crié », s’est défendue la prévenue, au fort accent marseillais, niant avoir tenu ces propos. « J’étais juste à la fenêtre en train de fumer une cigarette. J’ai une enfant de 4 ans et l’emmener à Disney c’était extraordinaire. Moi, je savais rien des attentats, j’ai pas regardé les infos », a-t-elle ajouté.
70 policiers avaient été mobilisés pour évacuer 400 personnes pendant près d’une heure trente.
« Je pensais que vous alliez vous excuser, nous dire que c’était une mauvaise blague. Vous devez assumer vos propos, vous n’êtes pas une terroriste », a insisté le représentant du ministère public, réclamant une peine « exemplaire » à son encontre.
Au delà du fait que la rédaction d’Halalbook condamne fermement tout types d’actes terroristes, et à plus forte raison ceux que les médias ou certains déséquilibrés tentent d’associer à l’Islam, nous jugeons cette condamnation amplement méritée. Nous regrettons juste un manque de sévérité dans les sanctions lorsqu’il s’agit de punir les auteurs d’actes islamophobes, qui sont hélas beaucoup trop souvent considérés comme étant des “déséquilibrés” afin de minimiser leur acte.