« Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s’attendre à un coup de poing, et c’est normal. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision! »; s’est exprimé le pape François lors d’une conférence de presse qui portait sur la liberté d’expression des caricaturistes à l’encontre des religions, après les récents événements qui se sont abattus sur Charlie Hebdo.
« Chacun a non seulement la liberté, le droit, mais aussi l’obligation de dire ce qu’il pense pour aider au bien commun. Il est légitime d’user de cette liberté mais sans offenser »; s’est-il efforcé d’insister.
«Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres: ce sont des gens qui provoquent»; s’exprimait le pape en italien.
Condamnant avec fermeté les meurtres commis au nom de la religion, le pape François a tenu a taper du poing sur la table en expliquant qu’« on ne peut offenser ou faire la guerre, ou tuer au nom de sa propre religion, au nom de Dieu! » jugeant ce genre d’acte d’ « aberration » en insistant qu’« il faut croire avec liberté, sans offenser, sans imposer, ni tuer ».
La ministre de la Justice Christiane Taubira a quant à elle exprimé un tout autre discours: « On peut tout dessiner, y compris un prophète parce qu’en France, pays de Voltaire et de l’irrévérence, on a le droit de se moquer de toutes les religions »; a-t-elle insisté lors de la cérémonie d’obsèques de Tignous, l’un des dessinateurs qui s’est tenue à Montreuil (Seine-Saint-Denis).