Le sanctuaire de Tabgha, situé sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade, a péri dans un incendie criminel ce jeudi, nous informe Euro Palestine.
Deux personnes qui se trouvaient dans le bâtiment au moment de l’incendie ont été transférées à l’hôpital pour avoir inhalé de la fumée, rapporte l’AFP.
Le sanctuaire de Tabgha était considéré tel un haut lieu du christianisme en Israël. Le prophète Issa (Jésus – alayhi salat wa salam) aurait procédé dans ce lieu à la multiplication des pains.
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« L’église, Dieu merci, est en bon état », déclare soulagé le père Matthias, de l’ordre des Bénédictins allemands qui administre le site.
La suspicion d’un acte d’intolérance a été confirmée. En effet, sur l’un des murs du complexe, les auteurs ont laissé derrière eux un graffiti en hébreu biblique évoquant l’élimination d’Israël des idoles païennes.
Le site de Tabgha avait déjà été visé en avril 2014, peu avant la visite du pape en Terre sainte. Selon des responsables catholiques, de très jeunes juifs religieux avaient endommagé des croix avant de s’en prendre à des religieux. Toutefois, aucune charge n’avait été retenue contre eux, « après avoir été interrogés et avoir livré leur déposition. L’enquête se poursuit », a précisé la police israélienne dans un communiqué.
Leur remise en liberté ne dissipe pas pour autant l’hypothèse d’un acte de haine religieuse. « Entre le graffiti et l’incendie, si vous faites le rapprochement, vous pouvez déduire par vous-même qui a pu faire ça » a indiqué un conseiller de l’Église romaine catholique en Terre sainte, Wadie Abu Nassar, sur la radio publique.
L’événement suscitera l’émotion bien au-delà des frontières d’Israël, a-t-il prédit. « L’image internationale d’Israël va être atteinte », a-t-il dit.
Ce cas prouve bel et bien que l’intolérance religieuse des fanatiques juifs israéliens ne concerne pas seulement les Palestiniens musulmans, mais également les chrétiens.
