Force est de constater que les campagnes anti-tabac ne sont pas légion en terre musulmane. Bien qu’aucun chiffre n’ait été dévoilé sur le nombre de fumeurs patentés, il est clair que les fumeurs sont de plus en plus nombreux et l’industrie du tabac détient une responsabilité non négligeable dans ce phénomène.
Voyant leurs bénéfices pharaoniques fondre peu à peu, suite à la prise de conscience occidentale grâce aux campagnes de santé publique, l’hégémonie tabagique s’est tournée vers les pays musulmans apathiques face à l’ampleur du phénomène.
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Une étude internationale réalisée en 2014 au Canada portant le titre, « Efforts de l’industrie du tabac pour contrer la menace perçue dans l’Islam », en dit long sur la prétention de l’industrie du tabac à soumettre ses diktats jusqu’à s’immiscer dans la religion en ayant recours à des consultants islamiques dont la mission est de démentir les dogmes religieux pourtant incontestables et incontestés.
« Le document montre comment l’industrie du tabac a cherché à déformer les croyances et les dogmes de ces communautés, et à les réinterpréter à travers le prisme du mercantilisme pour servir ses propres intérêts et vendre un produit qui tue la moitié de ses clients », a fustigé Kelley Lee, un professeur émérite des sciences de la santé.
La stratégie utilisée par Big Tobacco, un des leaders en matière de tabac, est de s’attaquer à des pays où le tabagisme est proscrit par la religion. Au-delà de toute considération pour la vie humaine, la compagnie a jeté son dévolu sur la gente féminine musulmane, un terrain encore vierge à exploiter et une proie privilégiée pour ces industriels sans scrupules.
Symbole d’émancipation, la cigarette va s’imposer insidieusement comme un geste du quotidien pour la femme sensée interpréter la modernité et contrer le soi-disant extrémisme religieux, selon un plan minutieusement planifié par l’industrie du tabac. Un plan parfaitement orchestré de main de maître qui a réussi à imposer le tabagisme dans plusieurs pays musulmans dont l’Indonésie notamment où 60% de la population masculine est victime de ce fléau.
Plus de 6 millions de personnes meurent chaque année à cause de la cigarette (source OMS 2014).
Le savant hanafite ash-Shâmî est d’avis que consommer la fumée du tabac ou en vendre sont tous deux interdits (mamnû’) (Radd ul-muhtâr, cité par Khâlid Saïfullâh, Jadîd fiqhî massâ’ïl, nouvelle édition, p. 363).
Wallâhu A’lam (Dieu sait mieux)
