Akin Akingbala, joueur professionnel de basket-ball d’origine nigérienne, a été licencié pour “faute grave” par son club après avoir partagé sur son compte Twitter un message évoquant les attentats contre Charlie Hebdo. «Je ne suis pas Charlie, je suis Ahmed, le policier mort. Charlie a ridiculisé ma foi et je suis mort en défendant son droit de le faire», pouvions nous lire au surlendemain des attentats contre la rédaction.
Le 17 février, il est licencié par le club SPO Rouen. « Le club estime qu’il a porté atteinte à son image en partageant ce tweet », explique l’avocat d’Akingbala, Romuald Palao, qui a porté l’affaire devant le conseil des prud’hommes de Rouen.
« Ce message n’a rien d’infamant. Akin Akingbala est chrétien. Dans son esprit, cela n’avait rien à voir avec la religion. C’était une manière de dire qu’il fallait aussi parler des policiers et pas seulement de Charlie Hebdo », souligne Me Palao.
Le président du club de Rouen Yvan Gueuder, a indiqué dans un communiqué avoir procédé au licenciement du joueur pour « non-respect des clauses de son contrat de travail », en précisant qu’il avait fait l’objet de « plusieurs avertissements ».
Des propos que ne partage pas l’avocat du joueur, stipulant, que le retweet a plutôt été utilisé comme un « prétexte » par son club qui « voulait s’en séparer depuis plusieurs mois ».