L’ère du numérique a bouleversé les comportements, un fléau qui n’épargne aucune génération où la communication ne passe plus qu’ à travers un petit écran.
La vie privée n’est plus qu’un vain mot lorsque chacun s’ingénie à partager son quotidien jusqu’aux moindres faits et gestes. Une jeunesse partagée entre la désillusion d’une vie virtuelle et le décalage avec la réalité.
Rien d’étonnant lorsque des adolescents en recherche d’adrénaline sont près à tout pour faire le buzz ou encore à faire parler d’eux.
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Mardi aux alentours de 16h30, une jeune fille de 19 ans s’est jetée sur les rails du RER à Egly dans l’Essone, un suicide qu’elle a voulu immortaliser en filmant sa propre mise à mort.
Pour ce moment macabre qu’elle a choisi d’offrir à la postérité, elle a utilisé l’application Périscope où la scène a été visionnée par des centaines d’internautes selon Le Parisien.
Le parquet d’Evry en Essonne a ouvert dès le lendemain une enquête diligentée par la brigade de gendarmerie d’Egly pour déterminer les causes de la mort.
Quelques minutes avant de passer à l’acte, la jeune fille a envoyé un SMS « à l’un de ses proches ».
« Elle aurait par ailleurs fait des déclarations à des internautes, via l’application Periscope, pour expliquer son geste », a déclaré Eric Lallement, le procureur de la République d’Evry.
D’après les dernières confessions de la défunte qui travaillait dans une maison de retraite, elle aurait été victime d’un viol, un drame qu’elle n’a pas supporter. Dans la vidéo posthume, elle donne le nom de son présumé violeur tout en déclarant: « Ce qui va être dit, ça va aller. Ce qui va se passer risque d’être très choquant ». Elle va jusqu’à conseiller aux « gens mineurs » de ne pas regarder et assure « ne pas vouloir faire le buzz », rapporte France Info.
« Je suis arrivée au stade où j’ai plus rien qui me donne envie (…) », a-t-elle conclu.
