La crise des migrants et de l’immigration qui fait la Une des médias a finalement bon dos lorsque l’on jette un coup d’œil sur les derniers résultats d’une nouvelle enquête publiée par l’Insee basée sur une analyse des flux migratoires entre la France et l’étranger entre 2006 et 2013.
Il en ressort que de plus en plus d’immigrés quittent la France pour des horizons plus hospitaliers. L’Institut national de la statistique et des études économiques explique cette désertion par l’accroissement de la mobilité professionnelle.
L’afflux migratoire qui a servi à justifier l’engouement pour l’extrême droite, qui a usé et abusé des chiffes pour crier au loup, serait-il finalement qu’un leurre ?
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L’enquête met en évidence les départs en masse de nombreux immigrés nés à l’étranger, en effet 95 000 personnes sont parties en 2013, soit trois fois plus qu’en 2006 (29 000) pour seulement 42 000 entrées sur le sol français.
Des chiffres éloquents que l’Insee a commenté, « il s’agit essentiellement d’étudiants étrangers quittant la France à la fin de leurs études, de départs à l’issue d’une période d’emploi de quelques années ou encore de retours au pays au moment de la retraite ». Même si l’écart semble moins important, les personnes nées en France quittent aussi le territoire, passant de 138 000 en 2006 à 197 000 en 2013.
Le FN a réussi à engraisser ses voix aux élections en nous passant en boucle sa devise phare « l’immigration, ce fardeau » et en essayant de démontrer par un jeu d’équilibriste fait de fausses déclarations que l’immigration est la principale cause de la montée du chômage, de la délinquance et des autres soucis du quotidien français.
Le site Vice a interrogé Catherine de Wenden, spécialiste de l’immigration, directrice de recherche au CNRS et docteur en science politique à l’IEP de Paris sur le sujet. Elle donne une réponse qui se passe de commentaire : « Qu’ils (les immigrés) partent du jour au lendemain serait un réel problème car ces métiers ne seraient plus pourvus (bâtiment, agriculture, tourisme, confection, entretien domestique et industriel, aide à la personne, etc…). La main d’œuvre viendrait donc à manquer ».
Le magazine Capital en partenariat avec RTL s’est livré à une évaluation économique de l’immigration en France. Conclusion : sans les 1,3 millions de travailleurs immigrés légaux, la France ne serait pas la 6ème puissance économique mondiale, car les immigrés occupent des fonctions que les « français de souche » ne veulent pas assumer.
Il est intéressant de noter que le taux de pauvreté des foyers immigrés est 3 fois supérieur à celui de la moyenne des français.
