Ce jeudi une enseignante stagiaire de l’École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) de Lyon a été interpellée pour avoir envoyé des mails « faisant l’apologie du terrorisme » et menaçant des membres du personnel ainsi que des élèves de confession catholique, selon le site rue89 Lyon.
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Depuis la fin du mois de septembre, la sûreté départementale du Rhône mène son enquête sur les mails destinés aux personnels de la direction de l’ESPE de Lyon, école formant les futurs enseignants.
Le 23 septembre, le directeur ainsi que deux autres fonctionnaires reçoivent un premier mail intitulé « laiciquoi ? ».
« L’éducation occidentale est corrompue.
Mes frères djihadistes et moi allons nous occuper de vous.
Je vais nettoyer cette école.
Plus d’étudiant ça servira d’exemple.
Je vais aussi briser vos stagiaires. Ce sera encore plus facile.
Les chrétiens seront prioritaires. Je veux un feu de joie !
Vous avez tous une semaine pour vous convertir ! D’ici là mes frères armés viendront apporter la paix chez l’ESPE. »
D’autres messages sont envoyés début octobre. Une plainte est déposée par le directeur qui prend ces menaces très au sérieux.
Les enquêteurs ont affirmé que les mails ont été envoyés à partir d’un ordinateur de l’université Lyon 1 dont dépend l’ESPE.
Alors qu’un cinquième mail est envoyé le 5 janvier, les enquêteurs parviennent finalement à identifier le suspect : daesh Interpellée puis placée en garde à vue, elle reconnaît immédiatement les faits.
Selon l’AFP, la stagiaire de 24 ans est décrite par une source policière comme étant « originaire de La Réunion (…) » et « en difficulté dans sa formation d’enseignante ». Toutefois, les enquêteurs précisent que la femme était de confession catholique, et aurait agi afin de démontrer la menace subie par les personnes de religion catholique.
Décrite comme fragile psychologiquement, la jeune femme s’est dite victime d’une agression verbale par un « groupe de jeunes » ayant proféré des insultes à l’encontre de sa confession. Elle est placée sous contrôle judiciaire avec obligation de soin.
Ce scandale a inévitablement attisé la haine des sites de presse, qui ont omis de préciser que la jeune femme était elle même catholique. Parmi eux, un article de Fdesouche, reprenant les éléments de l’AFP, suivis d’une photo d’une personne recouverte d’un “keffieh” devant un ordinateur.
Il fallait s y attendre, les commentaires anti-musulmans affluent sur les réseaux sociaux, parmi lesquels on peut lire : « Certainement encore une « française » ! Quand aurons-nous admis que l’Islam se croit supérieure aux états ? »
