Dans notre article du 12 octobre dernier, nous avons relaté l’histoire d’une bande de jeunes issus du quartier des Vignes Blanches à Sarcelles qui ont décidé de venir en aide à des sans-papiers et des réfugiés qui vivent sur les trottoirs de leur ville.
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Malik, l’instigateur du projet, avait sollicité ses amis, leur demandant de collecter de quoi nourrir et habiller ces femmes et ces hommes sans ressource. Une fois la mission accomplie, les jeunes banlieusards ont lancé un défi aux autres jeunes des quartiers voisins.
Les semaines ont passé et le challenge baptisé “Le Grand Défi” par Malik Diallo a pris une ampleur inespérée.
C’est à Grigny dans le quartier de la Grande-Borne que cette fois des jeunes de 17 à 20 ans ont mis la main au portefeuille pour acheter de quoi nourrir les SDF parisiens.
« Lorsque j’ai entendu cet appel sur Internet, je l’ai tout de suite partagé. On s’est très vite mis d’accord pour y participer. Nous voulions leur prouver que nous aussi on en était capable », explique fièrement Ayoub, 19 ans. Mais les jeunes étudiants ne se sont pas contentés de distribuer les produits achetés, ils ont cuisiné des plats aux sans-abris, salade de pâtes et sandwiches halal au menu.
« On ne sait pas qui nous allons rencontrer là-bas. Il y aura sûrement toutes les religions. Ainsi, on est sûr qu’ils pourront tous manger », explique Julien, 20 ans. « Pour être le plus productif possible, on s’est organisé comme dans les entreprises, à la chaîne », ajoute Imane.
Finalement, ce sont près de 200 barquettes et autant de sandwiches que nos jeunes bénévoles ont préparé de leurs mains avant de rendre à Paris dans un camp de réfugiés à Stalingrad.
« On est vraiment content, tout a été distribué. On a fait un tour à gare de Lyon pour être certain qu’on n’avait oublié personne. » Témoigne avec enthousiasme Senem 23 ans.
Heureux d’avoir pu apporter un moment de bonheur à ces gens dans le besoin, nos étudiants comptent remettre le couvert dans les jours à venir.
« Nous n’avons pas envie de mettre notre action en avant. On le fait pour ces personnes qui n’ont rien, pas pour être reconnu », confie Imane. « La roue peut tourner, peut-être qu’un jour ce sera nous là-bas. »
