La crise de l’emploi n’épargne aucun pays, même si le fléau est répandu et touche toutes les catégories socio-professionnelles, certains salariés ne s’estiment néanmoins pas heureux d’avoir un boulot.
C’est le cas des ouvriers américains du secteur volailler qui ne sont pas mieux lotis même s’ils peuvent prétendre à un salaire en fin de mois. Un revenu chèrement gagné au prix de leur santé pour ces travailleurs dont 80% d’entre eux, par peur de perdre leur emploi, n’osent plus demander une pause pour se rendre aux toilettes.

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Pour éviter les aller et retour aux toilettes, de nombreux employés ont opté pour des couches culottes selon l’ONG britannique Oxfam. Dans une étude publiée mardi dernier, l’organisation dénonce les conditions de travail d’une « grande majorité » des 250.000 ouvriers du secteur avicole américain qui « dit ne pas bénéficier de pauses-toilettes adéquates », en « claire violation des lois américaines de sécurité au travail ».

Au détriment de leur santé, les salariés « luttent pour s’adapter à ce déni d’un besoin humain de base. Ils urinent et défèquent debout face à la ligne d’assemblage, portent des couches au travail, réduisent leurs prises de liquides et fluides à des niveaux dangereux » au risque de déclencher « de graves problèmes de santé », révèle l’étude.

Bien sûr, les grands groupes volaillers face au scandale démentent formellement les révélations de l’ONG. L’américain Tyson Foods l’un des plus gros groupes volaillers au monde a déclaré dans un communiqué « ne pas tolérer le refus des demandes d’aller aux toilettes » dans ses usines. « Nous sommes inquiets de ces accusations anonymes et bien que nous n’ayons pour l’instant pas de preuves qu’elles soient vraies, nous vérifions que nos réglementations sur les toilettes sont appliquées », a-t-il ajouté.

Pourtant Oxfam persiste et signe faisant état d’autre enquête menée en Alabama par l’association anti-discriminations Soutern Poverty Law Center qui soutient que « presque 80 % des ouvriers disent ne pas avoir le droit d’aller aux toilettes quand ils en ont besoin ». Au Minnesota (nord) ce sont « 86 % des ouvriers disent avoir moins de deux pauses-pipi par semaine ».

Il semblerait que le “rêve américain” soit révolu à tout jamais.

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