Fils de l’humoriste Guy Bedos, Nicolas se fait connaître en 2004 comme dramaturge et scénariste dans le milieu du théâtre, pour ensuite se tourner vers le petit écran où il fait de l’humour et de l’ironie ses armes de prédilection.
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Ce « bobo de gauche » détesté ou admiré, ne laisse pas indifférent l’opinion publique, son arrogance et ses tacles à la Guy Bedos lui vaudront souvent d’être comparé à son père. Plusieurs fois il sera aux prises avec ses détracteurs, notamment en 2010 où il critique ouvertement la politique israélienne, en 2011 il compare l’ex président de la République, Nicolas Sarkozy à un « VRP cocaïné ». Vous l’aurez compris il a fait de la polémique son fond de commerce.
Dernièrement il s’est attiré les foudres d’une association le CollectifDom (collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais). L’association a porté plainte contre lui pour « injure raciale » à la suite de chroniques publiées en 2013 dans Marianne où il entend faire rire de « l’indolence insulaire » et des « autochtones oisifs » en Guadeloupe, concluant le passage par un « enc… de nègre ». Pour le CollectifDom l’aspect humoristique transparaît moins que l’envie évidente de véhiculer des insultes racistes.
Pour le président de l’association, la notion d’indolence a « chez nous une signification particulière » elle est liée à « celui qui ne ressent pas la douleur » sous-entendu, celle des « coups de fouet » a ajouté l’avocat de l’association, pour qui il ne s’agit pas tant de savoir si Nicolas Bedos est raciste mais si ses propos le sont.
Le principal intéressé absent lors de l’audience peut toutefois se targuer de bénéficier de l’appui de la représentante du parquet qui préconise la relaxe. Cette dernière ne voit aucune connotation raciste dans les propos du comédien, il ne faisait qu’exprimer son admiration envers les Guadeloupéen par « enc… de nègre », qui est dit « au singulier » a souligné la magistrate ne voyant pas « comment on peut s’imaginer qu’il s’agisse d’une injure à caractère racial ».
L’avocate de l’artiste, Me Lauranne Favre a déclaré « ce que Nicola Bedos a voulu précisément faire, c’est combattre le racisme ». Il n’empêche que l’humoriste est actuellement « interdit de séjour en Guadeloupe ». La décision du tribunal est attendue pour le 10 novembre.
