Nous avons relaté, il y a quelques semaines, les nombreux cas de kidnapping qui sévissent actuellement en Algérie, du nord au sud, plusieurs villes ont été la scène d’enlèvement de jeunes enfants donnant du fil à retorde aux policiers.
Alors que ces derniers sont constamment sollicités pour la disparition de plusieurs enfants, une nouvelle vague est venue s’ajouter à la première. Après les enfants, ce sont les jeunes étudiantes qui font la convoitise des kidnappeurs.
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Plus de deux cent jeunes filles ont disparu devant leur lycée ou leur université. Les statistiques des services de sécurité révèlent la répartition des enlèvements, 70% des jeunes filles sont universitaires et 30% sont des lycéennes.
Les circonstances dans lesquels les étudiantes disparaissent s’expliquent par le fait que plutôt que de faire appel au service des taxis officiels, elles préfèrent héler des transporteurs clandestins et c’est lors du trajet qu’elles sont violentées.
Le phénomène loin d’être nouveau tend à prendre de l’ampleur ces cinq dernières années, laissant les forces de police dans l’impasse. Le Profil des assaillants ne varie pas beaucoup au fur et à mesure des affaires, repris de justice, violeurs, voleurs, quand il ne s’agit pas d’un fiancé éconduit, les prétextes ne manquent pas pour malmener les pauvres jeunes filles.
Cette escalade dans l’horreur a souvent connu des fins heureuses grâce à l’intervention rapide des services de l’ordre mais n’en a pas pourtant pas calmé l’ardeur des criminels.
L’une des nombreuses histoires qui défraient la chronique s’est passée en mai 2015 avec pour victime une étudiante africaine de 20 ans originaire du Nigéria. Elle a été enlevée puis violée par plusieurs personnes à El Harrach alors qu’elle se rendait en taxi clandestin à la gare routière de Caroubier (Alger-Centre). A un moment, le chauffeur a changé de direction pour se diriger vers une maison isolée où l’attendait deux compères. Violée à tour de rôle puis soulagée de son téléphone portable, d’une tablette IPad, de plusieurs bijoux ainsi qu’une somme de 10.000 DA, elle a finalement été libérée.
La section de recherches de la Gendarmerie nationale d’Alger ne ménage pas ses efforts face à l’afflux des incidents et grâce aux indications de la jeune africaine, elle a réussi à repérer les trois individus au centre-ville d’El Harrach, à les appréhender et récupérer le matériel volé.